Transition énergétique et développement durable apparaissent comme les principales thématiques d'intérêt pour les architectes et artisans. L'apparition de la maquette numérique partagée, ou BIM, modifiera profondément les habitudes de travail des professionnels. Pour l'heure, seuls 14 % des architectes utilisent cette technologie et 26 % s'apprêtent à le faire. Les réfractaires invoquent un manque d'informations sur le sujet (46 % d'entre eux) ou un manque de temps et de moyens (45 %). Environ 10 % des artisans déclarent avoir déjà utilisé le BIM, un chiffre encore faible. "Il y a un problème d'interopérabilité pour qu'ils puissent s'approprier cette technologie sans avoir à gérer 50 logiciels différents et sans investissement trop important", soutient Denis Joly. Beaucoup d'artisans ont donc recours à SketchUp, un logiciel de modélisation 3D proposé par Google. "Attention, SketchUp n'est pas du BIM, c'est de la maquette numérique simple. Il n'y a pas d'information sémantique attachée à la forme modélisée", prévient le secrétaire général du CNOA. Si le professionnel voit dans la technologie naissante un enjeu essentiel de la profession, il s'interroge encore sur le degré de précision des informations à intégrer, sur le travail d'alimentation et sur la pérennité des données et l'entretien de la maquette dans le temps. "Se pose la question de la responsabilité et de la propriété intellectuelle du fichier unique. Comment saura-t-on qui a fait quoi ? La traçabilité des interventions va être compliquée : regardez déjà la difficulté de rédiger un document Word à plusieurs… Alors imaginez pour les plans d'un bâtiment !". Pour autant, artisans et architectes se déclarent favorables à cette évolution et à la création de documents comme la carte vitale du bâtiment.

 


Méthodologie
Étude exclusive réalisée auprès des artisans adhérents de la Confédération de l'Artisanat et des Petites Entreprises du Bâtiment (959 répondants) et de l'Ordre des Architectes (684 répondants)
Administration des questionnaires en juillet / août 2014

 


L'intégralité de l'étude est disponible auprès du service marketing, marketing@batiactugroupe.com

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