Contesté par une partie des adhérents, le président de la CGPME, Jacques Freidel, a démissionné de ses fonctions. C'est Jean-François Roubaud, jusqu'ici vice-président chargé des affaires économiques et par ailleurs président de la FFB Paris Ile-de-France, qui assure l'intérim.

Mercredi 26 juin, au cours de l'assemblée générale annuelle de la Confédération, le président Jacques Freidel a démissionné de ses fonctions.

Une démission sans surprise qui confirme la crise que traverse la deuxième organisation patronale. En effet, Jacques Freidel était contesté par une grande partie de ses troupes, qui lui reprochaient un manque de charisme par comparaison au bouillonnant président du Medef, Ernest-Antoine Seillière.

Jean-François Roubaud, jusqu'ici vice-président confédéral chargé des affaires économiques, a été désigné vice-président délégué à 66,87% des voix. Il a bénéficié de l'appui de l'Union des industries métallurgiques et minières (UIMM) et de la Fédération française du Bâtiment (FFB) dont il est président pour la région Paris Ile-de-France. Pour l'heure, Jean-François Roubaud est chargé d'assurer l'intérim, en attendant la nomination d'un nouveau président.

Mais ce changement de direction ne fait pas l'unanimité. Pour le "Comité de sauvegarde de la doctrine CGPME" - créé le 15 mai à l'issue d'un comité directeur de la CGPME - la démission de Jacques Freidel est une "manoeuvre" qui permettrait à ce dernier de se faire remplacer au poste de président de la CGPME par Jean-François Roubaud, "son plus proche lieutenant" et "son allié intellectuel".

Ainsi le Comité se pose déjà " la question de la légitimité de la nomination et de la ratification de Jean-François Roubaud dans la mesure où il a été proposé par un président annoncé démissionnaire ", estimant qu'en cas de désignation de M. Roubaud à la tête de la CGPME, celle-ci "restera la chambre d'enregistrement des décisions de la FFB et de l'UIMM" (Fédération française du bâtiment et Union des industries métallurgiques).

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