Selon un rapport d'experts réunis par le Centre international de recherche pour le cancer (CIRC), les laines de fibres minérales - notamment les laines de verre et la laine de roche - ne sont plus considérées comme potentiellement cancérogènes pour l'homme.

Largement utilisées en Europe et en Amérique du Nord, sous forme de laines, pour l'isolation thermique et acoustique, les fibres minérales échappent au classement 2B qui introduisaient un doute sur leur degré de cancérogénicité.

A l'issue d'un réexamen de leur situation, les laines (de verre, de roche...) les plus couramment utilisées sortent donc du groupe des produits peut-être cancérogènes (2B) pour être rangées avec une prudence toute scientifique dans le groupe 3 (substances ne pouvant être classées quant à leur cancérogénicité).

En revanche, les produits les plus "biopersistants" demeurent classés comme "peut-être cancérogènes pour l'homme (groupe 2B)", selon le CIRC, l'agence spécialisée pour le cancer de l'OMS, base à Lyon.

Cette dernière catégorie regroupe des fibres céramiques réfractaires, employées dans l'industrie comme isolant dans un environnement à températures élevées comme les hauts fourneaux, et certaines laines de verre d'usage particulier (non utilisées comme isolant), précise le CIRC.
"A l'instar de l'amiante, ces fibres céramiques (isolation des hauts fourneaux) une fois inhalées restent à l'intérieur de l'arbre pulmonaire, alors les autres fibres de laine (roche, verre, laitier) sont éliminées beaucoup plus rapidement", a expliqué à l'AFP le docteur Yann Grosse du CIRC.

La réévaluation des risques cancérogènes, associés aux fibres minérales artificielles en suspension dans l'air a été conduite par un groupe de 19 experts de onze pays, réunis par le centre.

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