MOBILISATION. Les adhérents de la Fédération française du bâtiment considèrent qu'un "point de rupture" a été atteint, et lancent un ultimatum au gouvernement.
Pour les adhérents de la Fédération française du bâtiment, un point de rupture a été atteint avec le gel, pour deux mois et demi, de MaPrimeRénov' (MPR). L'organisation patronale, qui tient son congrès à Blois ces 12 et 13 juin 2025, lance un ultimatum au gouvernement, concrétisé par l'adoption d'une résolution qui prévoit que "sans avancées notables, concrètes et rapides, dans le cadre de négociations constructives, elle engagera avec ses fédérations locales des actions revendicatives de terrain".
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Un maintien des mono-gestes demandé
Que demande, concrètement, la FFB ? Le maintien des mono-gestes MPR durant la période de gel - lequel ne concernerait donc que les rénovations d'ampleur. Le dernier soubresaut en date du secteur de la rénovation énergétique n'est pas la seule et unique raison de la colère des entrepreneurs du bâtiment. S'y ajoutent en effet, selon un communiqué de presse diffusé ce 13 juin, "le recul sur la franchise de TVA pour les microentrepreneurs du bâtiment", "la refonte du dispositif REP [qui] est au point mort", et enfin la situation toujours inquiétante en logement neuf.
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La FFB précise avoir prévenu le gouvernement du vote de sa résolution, et de sa détermination à engager, si nécessaire, des actions de terrain. "Trop, c'est trop !", tempête Olivier Salleron, son président. "Le bâtiment est à la rue. C'est collectivement que nous mènerons le combat sur MaPrimeRénov' et c'est collectivement que nous le gagnerons."