ÉCONOMIE. Après avoir clôturé le 50e congrès de l'Union nationale des économistes de la construction (Untec), Franck Dessemon, son président, livre à Batiactu les temps forts et messages-clés de cet évènement. L'occasion aussi de revenir sur les remontées terrain dans un contexte économique très tendu : dans quelle mesure l'inflation et la crise énergétique impactent-elles la chaîne de valeur du secteur, et que peut-on attendre des Assises du BTP ? Entretien.


On n'a pas tous les jours 50 ans. Réunis en congrès à La Rochelle pour leur 50e rassemblement annuel, les économistes de la construction ont tenu à présenter l'image d'une filière unie face aux difficultés du moment : flambée des prix, craintes sur l'approvisionnement en matériaux et en énergies, problèmes de recrutement… Le président de l'Union nationale des économistes de la construction (Untec), Franck Dessemon, revient pour Batiactu sur les temps forts et messages-clés de cet évènement.

 

 

Un bilan assorti d'une analyse des remontées terrain constatées par les économistes : au vu de la conjoncture très tendue, dans quelle mesure l'inflation et la crise énergétique impactent-elles la chaîne de valeur du secteur ? Enfin, en tant qu'organisation conviée autour de la table des Assises du BTP qui se sont tenues le 22 septembre à Bercy, l'Untec précise ce qu'elle attend de cette grand-messe.

 

Batiactu : Quel bilan dressez-vous du 50e congrès de l'Untec ?

 

Franck Dessemon : Nous avons organisé un évènement qui a beaucoup mobilisé, avec une réflexion sur la décarbonation et les nouveaux modèles économiques durables. Au total, plus d'un millier de visiteurs et 600 congressistes ont participé à des échanges riches. Il y a aussi eu un débat très ouvert sur la prospective, avec la participation de la Fédération française du bâtiment, de BTP Banque et du Comité européen des économistes de la construction - le but : essayer d'anticiper ce qui pourrait se passer en France au regard des réglementations engagées.

 

Des ateliers thématiques se sont également penchés sur le parc existant, avec la participation de la Fédération des promoteurs immobiliers, de l'Union sociale pour l'habitat et de la Fnaim. Les échanges ont porté sur la massification indispensable des années à venir et sur l'offre nouvelle des modes constructifs, reposant sur l'économie circulaire et le développement du hors-site.

 

Nous avons donc eu un écho positif et très fort parmi les participants, des collectivités territoriales aux maîtres d'ouvrage publics et privés en passant par la maîtrise d'œuvre. Tous les acteurs sont en réalité interrogatifs sur le modèle actuel. Le congrès a aussi été l'occasion de remettre la première étude de l'Observatoire des coûts de la construction, consacrée à l'impact structurel de la Réglementation environnementale 2020.

 

Quelles grandes tendances ont émergé pendant les débats que vous avez organisés ?

 

F. D. : Le grand débat sur la prospective n'a pas apporté de réponses très concrètes en soi mais des prises de positions, des tendances macroéconomiques des différents acteurs montrant la voie qui est prise par la filière. On a esquissé un certain nombre de réponses, portant sur l'organisation et l'accompagnement des promoteurs et des maîtres d'œuvre, en identifiant certaines pistes, en présentant des outils et en lançant des appels.

 

Des solutions ont été apportées sur la construction hors-site en bois ainsi qu'en béton, avec des exemples concrets d'expérimentations qui se sont transformées en opérations courantes. D'une manière générale, on a retrouvé la dynamique collective pré-Covid. Nous n'avons jamais été autant sollicités.
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