Le projet repose sur un système constructif mixte bois-béton. Il n'était pas possible de maintenir la halle, trop petite, pour accueillir le programme. Les architectes ont alors choisi de ne conserver que la façade nord, sobre et mouchetée. Une manière d'honorer le patrimoine local. "C'était le point de départ du projet, que nous avons décliné dans cet esprit. Les descentes pluviales ont, par exemple, été faites dans la même couleur" que la façade en briques, précise Marco Maxit.

 

"Notre parti-pris était de maintenir la façade de la halle et l'auvent, et de réutiliser les briques de démolition pour redonner à ce site sa splendeur d'antan", raconte Clément Robillard. "Le patrimoine ferroviaire s'est alors concentré, presque condensé, sous la forme de la façade historique de la halle marquée d'un appareillage de briques ponctué d'arches, de linteaux blancs et d'une élégante marquise de fer forgé", ajoute Marco Maxit.

 

L'extension (la partie bureaux) a été réalisée avec des briques existantes, de réemploi. Ainsi, "la façade historique a été prolongée à l'identique, suivant les limites de la parcelle, instaurant une séquence urbaine continue de 120 mètres de long qui confère une unité au projet en mariant patrimoine et contemporain", poursuit le représentant d'Atelier WOA. Samuel Poutoux, associé fondateur de l'agence, ajoute : "le prolongement de la façade n'est pas un pastiche, mais une réécriture. La différence de teinte des briques indique la différence entre l'ancien et le réemployé, les détails historiques ont été réinterprétés."

 

actioncl