Après bon premier semestre 2003, le promoteur immobilier Kaufman et Broad, aborde le second avec optimisme et a revu ses prévisions à la hausse. Le point sur les développements du groupe avec son président Guy Nafilyan.

Vous venez de publier des résultats semestriels extrêmement satisfaisants, comment abordez-vous les prochains mois ?

Nous avons réalisé des résultats supérieurs à nos objectifs et nos prévisions ont été revues à la hausse. Notre chiffre d'affaires affiche une hausse de 33,5% à 380,9 millions d'euros et le résultat d'exploitation est en hausse de 12,5% à 28,5 millions d'euros. Enfin, notre gearing poursuit sa baisse avec -41 points.
Nous sommes donc confiants pour 2003, surtout que les ventes de logements au mois de juin ont progressé de 12% en valeur. Il semble donc que Kaufman et Broad s'installe dans une dynamique de croissance durable.
Sauf dégradation nouvelle de la conjoncture économique, nous prévoyons une croissance du chiffre d'affaires et du résultat d'exploitation de l'ordre de 10%, ces prévisions sont supérieures aux objectifs initiaux.

Quelles sont les facteurs qui devraient vous aider à atteindre vos objectifs ?

Les fondamentaux du marché sont extrêmement sains. L'offre est faible pour une demande forte et nous connaissons donc actuellement un marché de pénurie tant pour la location que pour l'accession à la propriété.
Les taux d'intérêts devraient rester bas et les prix de vente devraient progresser faiblement.Autre facteur favorable, le taux d'effort des accédants à la propriété reste stable autour de 25%.
Enfin le dispositif "de Robien", mis en place en avril pour relancer la construction de logements locatifs privés a nettement favorisé les investissements locatifs dans les grandes villes. Les réservations ont progressé de 22,4% au 1er semestre 2003 contre 19% un an plus tôt.

Il existe bien quelques éléments d'incertitude.

C'est vrai, la croissance du PIB français qui a été revu à la baisse, la poursuite de la montée du chômage et la faiblesse de l'indicateur de confiance des ménages demeurent des facteurs d'incertitude qui peuvent influer sur le secteur.

Selon vous comment vont évoluer les prix de logement ?

Je ne crois pas à une hausse de 8 à 9% comme on a connu en 2002. Je pense que les prix de vente des logements se sont stabilisés et ne devraient pas augmenter de plus de 3 à 4% cette année.

Quels sont vos grands axes de développement ?

Nous prévoyons le déplacement entre 2000 et 2010 de 7 millions de personnes vers le sud de la France. Nous allons donc maintenir notre position de leader dans des villes comme Marseille, Lyon, Toulouse, Montpellier et Grenoble, et investir dans des départements à fort potentiel comme l'Hérault, la Gironde et la Loire Atlantique. La région Ile-de-France, où nous réalisons 64% de notre chiffre d'affaires, reste bien évidemment un axe de développement fort.
En terme de produits, nous allons développer des opérations de lotissement, environ 400 par an, mais aussi des résidences de tourisme.

Et l'immobilier d'entreprise ?

Il représente entre 10 et 15% de notre chiffre d'affaires. Nous allons continuer de développer cette activité sans prendre de gros risques. Le marché est toujours atone et il devrait le rester jusqu'à fin 2003. Les fondamentaux ne sont pas mauvais mais les entreprises hésitent à déménager et à augmenter leurs coûts fixes. Il n'est donc pas question de lancer des opérations de bureaux sans avoir de locataires.

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