Une expérimentation est en cours, depuis 2012, dans un laboratoire-showroom, qui comporte deux étages simulant les niveaux courants d'un bâtiment de bureaux. "C'est une boîte dans une boîte très isolée, avec un couloir climatique où sont imposées des températures variables sur la façade, comprises entre -5 °C et 35 °C. A l'intérieur, des convecteurs électriques simulent les apports solaires, les présences humaines et les autres sources de chaleur comme les ordinateurs en fonctionnement", nous détaille le chef de projet. L'installation expérimentale fonctionne mais une trentaine de dalles ont, d'ores et déjà, été coulées, afin d'éprouver la technique. "Aucun souci n'a été relevé lors de la mise en œuvre ". Des variantes ont été étudiées pour certains cas particuliers, comme le passage des gaines par des faux planchers de N+1 ou de rez-de-chaussée. Mais ces solutions présentent d'autres contraintes.

 

 

Pour Guillaume Rabut, la solution, qui doit être intégrée dès la phase de conception d'un bâtiment neuf, serait particulièrement indiquée pour le tertiaire, les établissements d'enseignement ou de santé et pour l'hôtellerie d'entrée de gamme. Pour la résistance au feu, avec une épaisseur de dalle de 22 centimètres, une tenue de 4 heures a été validée par procès-verbal, autorisant son usage pour des ERP et des IGH. GreenFloor sera notamment déployé sur un des bâtiments du futur siège social de Vinci, ainsi que dans quatre autres chantiers, dont un sera réceptionné à la fin du mois de juin 2017. Les premiers utilisateurs seront-ils convaincus ? Réponse après l'été.

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