Objectif 500.000 logements par an /Inauguration du TGV Est /Paquet fiscal/Crise des subprimes /Bordeaux au patrimoine de l’Unesco /Louvre Abou Dhabi /Caisse UIMM /Fusion Nexity et Caisse d’Epargne…

500.000 logements par an : la profession prête à relever le défi
Les acteurs du secteur se disent prêts à relever le défi de construire 500.000 nouveaux logements chaque année (dont 12.000 sociaux) voulu par le gouvernement. Le président Nicolas Sarkozy a pour sa part demandé à ce que cet objectif soit réalisable dès 2007. La ministre du Logement et de la Ville, Christine Boutin, a concédé qu’il serait «très difficile» d’atteindre ce chiffre aussi rapidement. Selon la FFB, les entreprises du bâtiment sont prêtes à relever le défi de mettre en chantier 15% de logements supplémentaires par an dès 2009. La fédération souhaite amplifier ses efforts en faveur de l’emploi : multiplication des groupements d’entreprises pour l’insertion et la qualification (GEIQ), extension au logement social des clauses d’insertion signées avec l’Agence nationale pour la rénovation urbaine (Anru), mobilisation de l’appareil de formation initiale et continue, financement d’une campagne de communication grand public sur les métiers du bâtiment.

L’Est relié à grande vitesse (diaporama)

Le TGV-Est a été inauguré le 10 juin. Il faut désormais 2h20 pour se rendre de Paris en Alsace contre 4 heures auparavant. La capitale n’est plus qu’à 1h30 de Nancy et Metz et à 45 minutes de Reims. Cette ligne dessert également Stuttgart, Bâle, Zurich, Luxembourg.
Les 30 villes reliées jusqu’à présent à Paris à la vitesse de 160 km/h par des trains classiques sont désormais desservies par des TGV allant à 320 km/h. Au total, ce dernier assure plus de 750 circulations quotidiennes en France et sur les pays limitrophes sur l’ensemble du réseau TGV. Pour accueillir le TGV-Est, 21 gares ont été rénovées et trois nouvelles construites (Lorraine TGV, Champagne-Ardenne TGV et la gare de la Meuse. Au total, plus de 10.000 personnes ont été mobilisées sur ce chantier, un des plus importants de ces dernières années. Coût total de l’opération : 5,51 milliards d’euros. Voir le diaporama

La loi sur le «paquet fiscal»
La loi «en faveur du travail, de l'emploi et du pouvoir d'achat» (TEPA), dite «paquet fiscal» est adoptée par le Parlement. Les salariés peuvent notamment déduire le montant de leurs heures supplémentaires du revenu imposable. Les cotisations sociales sur ces heures sont réduites à la fois pour le salarié et l'employeur. La loi instaure également un crédit d'impôt sur les intérêts d'emprunt immobilier, égal à 20% des intérêts sur les cinq premières annuités de remboursement. La rétroactivité du crédit d'impôt souhaitée par le gouvernement ayant été censurée par le Conseil constitutionnel, cette mesure ne s'applique qu'à compter de la publication de la loi dans le Journal officiel, le 22 août. La loi TEPA inclut une suppression totale des droits de succession pour le conjoint survivant et un relèvement de 50.000 à 150.000 euros de l'abattement sur les successions pour les ascendants et les enfants. Le texte modifie le «bouclier fiscal» en ramenant de 60% à 50% le seuil des impôts directs payés par un contribuable en intégrant les prélèvements sociaux (CSG et RDS) à partir de 2008. L'Impôt de solidarité sur la fortune (ISF) est également modifié, l'abattement sur la résidence principale passant de 20 à 30%. Les étudiants de moins de 26 ans qui travaillent durant leurs études sont en outre exonérés d'impôt sur le revenu dans la limite de trois Smic mensuels par an. La loi encadre enfin les «parachutes dorés» consentis à certains dirigeants d'entreprise.

La crise des subprimes
Au début de l’été, de nombreux propriétaires américains sont menacés de perdre leur maison car ils n’arrivent plus à rembourser leur emprunt à cause des subprimes. Ces crédits à risques sont accordés à des ménages très modestes. L’emprunteur hypothèque son bien, qui devient une garantie pour la banque s’il ne parvient pas à rembourser. Mais surtout, les taux d’intérêts sont variables et dépendent de la valeur de la maison : plus celle-ci est élevée, plus le taux est bas, et inversement. Ainsi, pour un emprunt réalisé sans apport initial, le taux d’intérêt, très bas au début, peut grimper très vite et atteindre 18% au bout de trois ans. A l’été 2007, des milliers d’emprunteurs ne peuvent plus rembourser et certains établissements prêteurs doivent fermer les banques ayant investi dans ces établissements revendent leurs actions en masse, provocant une chute des valeurs sur les marchés financiers. L’effondrement du marché immobilier américain a des répercussions sur l’ensemble des places boursières mondiales.

Jean Nouvel imagine le Louvre d’Abou Dhabi
Les Emirats Arabes Unis auront leur musée du Louvre. Imaginé par Jean Nouvel, cet espace culturel devrait voir le jour d’ici 2012.
Les parlementaires ont ratifié trois accords conclus pour trente ans entre la France et les Emirats Arabes Unis qui prévoient la construction avec l'aide de Paris et des musées français, d'un musée du Louvre sur l'île de Saadiyat, en face d'Abou Dhabi. Ce musée de 24.000 m2 devrait profiter des collections des musées français, dont celles du musée du Louvre. En contrepartie l’accord prévoit que les Emirats versent à la France près d'un milliard d'euros, dont 425 millions pour le Louvre et 550 millions d’euros à l’Agence France-Museums.

Nexity et CNCE ne font plus qu’un
La fusion entre la Caisse Nationale des Caisses d’Epargne (CNCE) et Nexity a donné naissance à un géant de l’immobilier pesant 3,5 milliards d’euros. «Dans des délais serrés, nous avons fait aboutir un des projets les plus structurants pour l'industrie immobilière en France avec de réelles perspectives de développement, tant en France qu'à l'international», déclaraient dans un communiqué le président du directoire de la CNCE, Charles Milhaud, et le Pdg de Nexity, Alain Dinin, qui a pris la tête de la nouvelle entité. Selon les termes de l’accord, le total des apports effectués par le Groupe Caisse d’Epargne est valorisé à 1,366 milliard d’euros. En contrepartie, le Groupe Caisse d’Epargne devient actionnaire stratégique de Nexity, à hauteur de 38,2% du capital.
A l'origine, la CNCE devait mettre dans la corbeille de mariage l'intégralité du Crédit Foncier, obtenant en retour 51% de Nexity. Mais à l'arrivée seuls 25% de cet établissement spécialisé en crédit immobilier seront amenés au pôle où se retrouve l'intégralité des activités de Nexity. Les difficultés financières et économiques pour intégrer la totalité du Crédit foncier, la réserve des analystes et la vive opposition des syndicats auront eu raison de cette première version de la fusion.

Les 7 nouvelles merveilles du monde (diaporama)
Le Colisée de Rome (Italie), la Grande Muraille de Chine, le Taj Mahal (Inde), la cité antique de Pétra (Jordanie), la statue du Christ rédempteur (Brésil), le Machu Picchu (Pérou) et la pyramide Chichen Itza (Mexique) : voici les sept nouvelles Merveilles du monde désignées par plus de 100 millions d’internautes. Ce palmarès, issu d’un concours lancé par le cinéaste suisse Bernard Werber, ne fait cependant pas l’unanimité et l’Unesco refuse de cautionner cette manifestation, arguant qu’elle n’a aucun lien avec son propre programme visant à protéger le patrimoine mondial. C’est d’ailleurs dans le cadre de ce dernier que la ville de Bordeaux est inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco en juin. Découvrez les 7 nouvelles merveilles du monde en photos et la ville de Bordeaux, entrée au patrimoine de l’Unesco

Les retraits en liquide de l’UIMM
L’affaire des retraits d’argent liquide de l’Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM) est révélée à la rentrée. Le président de l’IUMM Denis Gautier-Sauvagnac est soupçonné d’avoir retiré 26 millions d’euros en liquide depuis 2000. Sans démentir l’existence de l’argent liquide, ce dernier insiste sur la légalité des opérations mises en causes, mais ne précise pas ce que devenus les quelques millions d’euros. Le quotidien Les Echos révèle auraient été rendus possible grâce à une caisse de solidarité «antigrève».
Denis Gautier-Sauvagnac se retire des négociations au Medef et quitte la présidence de l’IUMM. Début décembre, le Parquet de Paris ouvre une information judiciaire dans cette affaire pour les retraits suspects de 26 millions d’euros en liquide entre 2000 et 2007. Le président démissionnaire est mis en examen pour «abus de confiance, complicité et recel, destruction de preuves et travail dissimulé». La chef comptable de l'UIMM Dominique Renaud est aussi mise en cause, pour abus de confiance et recel de destruction de preuves. L'information comporte enfin un volet contre X pour recel d’abus de confiance et travail dissimulé.

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