TRAVAUX PUBLICS. A l'issue des assises de la mobilité, Elisabeth Borne, ministre des Transports, a exposé les trois priorités du Gouvernement en matière d'infrastructures. Elles constitueront l'ossature du futur projet de loi d'orientation pour les mobilités qui sera présenté en février 2018.

Désenclaver la France dans les dix ans par une "remise à niveau du réseau routier national". C'est l'objectif qu'Elisabeth Borne, ministre des Transports, a dévoilé à l'occasion de la clôture des assises de la mobilité. Elle s'est exprimé dans les colonnes de La Croix. "À Aurillac, par exemple, les gens ne demandent pas une autoroute, ni même une route à deux fois deux voies", a expliqué la ministre. "Ils veulent simplement ne plus mettre une heure et demie pour rejoindre l'autoroute. Ils attendent des contournements de bourgs et villages et le traitement des points noirs en termes de sécurité. Cela représente une centaine d'opérations essentielles, trop longtemps repoussées de contrats de plan en contrats de plan."

 

Avec quel argent ? Le Gouvernement explore plusieurs pistes. "Sans refaire l'écotaxe, faire contribuer les poids lourds, notamment ceux qui sont en transit en France, est clairement une piste de réflexion, mais cela doit se faire en concertation avec les entreprises pour savoir comment elles peuvent répercuter les frais sur les chargeurs."

 

En province, priorité à la rénovation

 

La deuxième priorité du Gouvernement sera d'installer des autorités organisatrices de la mobilité sur chaque territoire, alors qu'aujourd'hui elles sont réservées aux zones urbaines. "Le dispositif doit être défini avec les communautés de communes et les régions, qui sont spontanément compétentes sur ce sujet. Mettre en place un plan de covoiturage ou disposer d'une offre de transport à la demande ne supposent pas beaucoup d'investissement mais des ressources d'ingénierie dont les petites communes ne disposent pas toujours", affirme la ministre.

 

Enfin, la troisième priorité est celle de l'entretien/rénovation des voie de chemins de fer en régions. "Dans les métropoles en province, le ferroviaire n'a pas du tout été mis à niveau pour avoir des dessertes fréquentes et cadencées. On a des phénomènes de congestion qui ne cessent de se développer aux abords des métropoles où il n'y a pas eu de vraie modernisation depuis des décennies. C'est là où il faudra mettre l'accent."

 

Ces projets semblent convaincre Bruno Cavagné, président de la Fédération nationale des travaux publics (FNTP) :

 


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