Dans le cadre de l'Action des Investissements d'Avenir «Démonstrateurs en énergies renouvelables et décarbonées», plusieurs ministres et René Ricol, commissaire général à l'investissement, annoncent le lancement d'un appel à manifestations d'intérêt dédié à la géothermie et piloté par l'Ademe.

Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre de l'Ecologie, du Développement Durable, des Transports et du Logement, François Baroin, ministre de l'Economie, des Finances et de l'Industrie, Laurent Wauquiez, ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherche, Eric Besson, ministre chargé de l'Industrie, de l'Energie et de l'Economie numérique et René Ricol, commissaire général à l'investissement, annoncent le lancement d'un appel à manifestations d'intérêt dédié à la géothermie dans le cadre de l'Action des Investissements d'Avenir «Démonstrateurs en énergies renouvelables et décarbonées».

La géothermie, une énergie renouvelable

Pilotée par l'Ademe (l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie), cette action, dotée d'une enveloppe de 1,35 milliard d'euros, vise à atteindre des objectifs fixés en termes d'énergies renouvelables. Le Grenelle de l'Environnement, s'est donné comme objectif l'augmentation de la part des énergies et de la chaleur renouvelables dans le bouquet énergétique français à horizon 2020. La géothermie doit contribuer dans la production d'électricité à hauteur de 80 MW, en particulier en outre-mer et sera multipliée par six dans la production de chaleur d'ici là. C'est pour soutenir l'atteinte de ces objectifs qu'est lancé ce jeudi l'Appel à Manifestations d'Intérêt (AMI) géothermie.

 

La géothermie, issue de l'exploitation de la chaleur dans le sous-sol, permet d'obtenir une énergie renouvelable et non intermittente puisque non tributaire des conditions climatiques. Elle permet de chauffer des bâtiments de manière directe (réseaux de chaleur urbains), ou par le biais de pompes à chaleur (maisons individuelles, petit collectif et tertiaire). Elle peut également servir à produire de l'électricité.

 

L'AMI, des projets maîtrisés
Les projets proposés dans le cadre de l'AMI devront :
- contribuer à l'amélioration de la compétitivité de la filière géothermie, grâce à une diminution et une meilleure maîtrise de l'ensemble des coûts liés à la production énergétique.
- permettre d'accroître le potentiel des ressources géothermiques exploitables.
- faciliter l'acceptation et l'intégration territoriale des différentes technologies de géothermie.
- favoriser le contrôle et la limitation des impacts environnementaux des installations.
La date limite de dépôt des dossiers est fixée au 20 mars 2012.

 


Les investissements d'avenir, pour qui, pour quoi ?

L'Ademe s'est vue confier par l'Etat la gestion des Investissements d'Avenir relevant de ses champs de compétences à savoir :
- 1,35 milliard d'euros couvriront les secteurs suivants : les énergies solaire, éolienne et marine, la géothermie, le captage, le stockage et la valorisation du CO2, la chimie du végétal, les biocarburants avancés, l'hydrogène et la pile à combustible, le stockage de l'énergie, les îlots et bâtiments à énergie positive, etc.
- 250 millions d'euros serviront à promouvoir l'expérimentation et la recherche en faveur de l'intégration des énergies renouvelables intermittentes (éolien, solaire, marine...) dans les réseaux électriques et du développement de produits et services intelligents permettant la maîtrise des consommations d'électricité.
- 250 millions d'euros seront consacrés aux solutions innovantes, aux démonstrateurs et filières d'excellence de l'économie circulaire des déchets (de la pré-collecte jusqu'au recyclage ou la valorisation), à la dépollution des sols, aux eaux souterraines, aux sédiments et aux applications d'éco-conception et d'écologie industrielle.
- 1 milliard d'euros sera dédié au développement de technologies et de solutions innovantes et durables en matière de déplacements terrestres et maritimes et sera réparti comme suit : 750 millions d'euros pour les véhicules routiers faiblement émetteurs de CO2 et les solutions de mobilité décarbonée ; 150 millions d'euros pour le ferroviaire et enfin 100 millions d'euros pour le maritime et le fluvial.

 


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