Vincent Charpin, propriétaire du manoir du Petit Plessis près de Nantes, a choisi de se chauffer par géothermie. Un choix mûrement réfléchi du fait de la surface importante du domaine. Explications et visite du chantier en images.

Au sein d'un parc classé de 2,5 hectares aux portes de Nantes, le manoir du Petit Plessis, bâtisse du XVIIIème siècle, a rouvert ses portes en juin 2008 après plusieurs mois de travaux, notamment de chauffage. Avec près de 800 mètres carré de surface habitable, le propriétaire des lieux, Vincent Charpin voulait en effet rénover son système fonctionnant jusque-là au gaz propane. Mais cependant, sans remplacer l'ensemble des menuiseries extérieures, ni améliorer l'isolation des murs et de la toiture, trop coûteux : il s'est donc très vite orienté sur les énergies renouvelables, notamment la géothermie. "Le chauffage peut être assuré par une énergie gratuite, renouvelable et non polluante puisqu'elle est emmagasinée et prélevée dans le sol", souligne Jean-Pierre Vieira, gérant associé de la société Ge-Thermie.

 

Un choix qui s'est concrétisé à l'occasion d'une réunion entre le propriétaire du manoir et Jean-Pierre Vieira. Parce qu'elle s'adaptait à la configuration du lieu, à la surface importante à chauffer, le système de géothermie à captage vertical est choisi. Une solution également intéressante pour le propriétaire qui voulait une installation qui ne pas dégradait pas le paysage. Après confirmation de la faisabilité du projet, avec la réalisation d'un forage d'essai, les travaux ont débuté fin février 2008. "Préalablement, nous avons fait une analyse du lieu, c'est-à-dire que nous étudions sur logiciel le site pour déterminer les déperditions du bâtiment, vérifier les besoins en chauffage et ainsi estimer le coût de l'installation. Après nous être mis d'accord avec le chauffagiste sur la puissance de la pompe à chaleur et vérifier si le volume d'eau était bien en adéquation avec la pompe installée et tout le système de radiateurs en fonte déjà mis en place, nous avons commencé les travaux de forage et l'implantation des capteurs", explique Jean-Pierre Vieira. En effet, un des principaux avantages de ce système de chauffage est que l'ensemble de l'installation existante a été conservé et seule la chaufferie a été transformée.

 

Onze forages au total
Huit forages de 65 à 100 mètres de profondeur ont été réalisés pour la bâtisse principale de 500 m², soit un volume à chauffer de 1.750 m3, dans un terrain schisteux gorgé d'eau afin de récupérer la chaleur de la terre. La pompe à chaleur "haute température" capte et produit ainsi 60 kW de puissance calorifique, dont 39 kW de puissance frigorifique, assuré par 660 ml de capteurs géothermiques. En ce qui concerne les dépendances de 300 m², soit un volume de 825 m3, trois forages seulement ont été nécessaires. Vincent Charpin avait en effet entièrement rénové les annexes, pour ne garder que les murs, en mettant un plancher chauffant basse température. Une autre pompe à chaleur dite "basse température" produit alors 25 kW de puissance calorifique, dont 21 kW de puissance frigorifique, assuré par 355 ml de capteurs géothermiques. "Il a fallu quinze jours entiers pour réaliser tous ces forages et relier les réseaux entre eux", précise Jean-Pierre Vieira.

 

Suite aux forages effectués, les tranchées ont été creusées afin d'y enfouir les sondes et les amener au regard collecteur qui, lui, a été raccordé à la pompe à chaleur. La mise en place des sondes s'est faite après chaque forage. La fin des travaux et la mise en route de l'installation de chauffage s'est faîte début avril pour l'ouverture du manoir prévue préalablement en juin. "Le coût des travaux s'élève à 70.000 € hors taxe. Les pompes à chaleur produisent environ 60% de chaleur renouvelable gratuite en ne consommant que 40% d'électricité. Nous avons ainsi fait une projection des prix du gaz sur la base de l'évolution en cours et le retour sur investissement de cette installation se fera au bout de sept ans seulement !", affirme Jean-Pierre Vieira. Et de rajouter : "le système de chauffage par géothermie est un investissement à long terme. Plus la maison est grande, plus la géothermie est 'rentable' et amortissable. De plus, une fois que c'est mis en place, c'est pour la vie. Il suffit d'une simple vérification tous les cinq ans pour éviter le gel dans les réseaux".

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Les travaux de forage

Forage au manoir du Petit Plessis
Forage au manoir du Petit Plessis © Ge-Thermie
Le propriétaire du manoir s'est dirigé vers la géothermie à captage vertical afin de ne pas dégrader le paysage du domaine. Après confirmation de la faisabilité du projet avec la réalisation d'un forage d'essai, les travaux ont débuté fin février 2008.

Visite du chantier

Travaux d'installation chauffage géothermie
Travaux d'installation chauffage géothermie © Ge-Thermie
"Préalablement, nous avons fait une analyse du lieu, c'est-à-dire que nous étudions sur logiciel le site pour déterminer les déperditions du bâtiment, vérifier les besoins en chauffage et ainsi estimer le coût de l'installation. Après nous être mis d'accord avec le chauffagiste sur la puissance de la pompe à chaleur et vérifier si le volume d'eau était bien en adéquation avec la pompe installée et tout le système de radiateurs en fonte déjà mis en place, nous avons commencé les travaux de forage et l'implantation des capteurs", explique Jean-Pierre Vieira, gérant associé de la société Ge-Thermie.

Huit forages ont été nécessaires

Travaux d'installation chauffage géothermie
Travaux d'installation chauffage géothermie © Ge-Thermie
Huit forages de 65 à 100 mètres de profondeur ont été réalisés pour la bâtisse principale de 500 m², soit un volume à chauffer de 1.750 m3, dans un terrain schisteux gorgé d'eau afin de récupérer la chaleur de la terre.

Local technique

Local technique chauffage géothermie
Local technique chauffage géothermie © Ge-Thermie
Malgré l'étroitesse du local technique, la pompe à chaleur "haute consommation" a pu être installée au même emplacement que l'ancienne chaudière au gaz propane.

La pompe à chaleur "haute température" du manoir

La pompe à chaleur eau/eau domaine Petit Plessis
La pompe à chaleur eau/eau domaine Petit Plessis © Ge-Thermie
La pompe à chaleur "haute température" capte et produit ainsi 60 kW de puissance calorifique, dont 39 kW de puissance frigorifique, assuré par 660 ml de capteurs géothermiques.

Le regard collecteur

Regard collecteur relié à la pompe à chaleur
Regard collecteur relié à la pompe à chaleur © Ge-Thermie
Suite aux forages effectués, les tranchées ont été creusées afin d'y enfouir les sondes et les amener au regard collecteur qui, lui, a été raccordé à la pompe à chaleur. La mise en place des sondes s'est faite après chaque forage.

Après les travaux

Après travaux Manoir du Petit Plessis
Après travaux Manoir du Petit Plessis © Ge-Thermie
La fin des travaux et la mise en route de l'installation de chauffage s'est faite début avril pour l'ouverture du manoir prévue préalablement en juin.

Après les travaux

Après travaux Manoir du Petit Plessis
Après travaux Manoir du Petit Plessis © Ge-Thermie
"Le coût des travaux s'élève à 70.000 € hors taxe. Les pompes à chaleur produisent environ 60% de chaleur renouvelable gratuite en ne consommant que 40% d'électricité. Nous avons ainsi fait une projection des prix du gaz sur la base de l'évolution en cours et le retour sur investissement de cette installation se fera au bout de sept ans seulement !", affirme Jean-Pierre Vieira.