Suite à la demande de plusieurs associations bordelaises, le commissaire du gouvernement a demandé à la communauté urbaine de Bordeaux que soit annulée la déclaration d'intérêt général sur le futur pont levant de la cité girondine.

Le commissaire du gouvernement, Antoine Bec, a demandé à la ville de Bordeaux l'annulation d'une délibération de la Communauté urbaine de
Bordeaux (CUB), qui déclarait d'intérêt général la construction d'un pont levant en centre ville, entre les quartiers de Bacalan et de Bastide.

 

Antoine Bec, magistrat indépendant dont les préconisations sont souvent suivies par les juges administratifs, faisait suite à la requête d'une quinzaine d'associations bordelaises, qui ont déposé un recours en annulation devant le tribunal administratif de Bordeaux. De plus, l'Unesco, qui a labellisé Bordeaux au patrimoine mondial en 2007, demande aujourd'hui des comptes sur « l'impact visuel des nouveaux franchissements envisagés» de la Garonne. Des experts de l'organisation doivent d'ailleurs se rendre sur les lieux le 20 janvier.

 

Les travaux, pour ce pont de 426 m de long et de 55 m de hauteur de levage, qui pourrait accueillir 40.000 véhicules chaque jour, doivent commencer cet été. Mais Antoine Bec a remis en cause l'utilité d'un tel projet. Il a notamment pointé des «irrégularités substantielles» en l'absence d'une véritable «évaluation financière des modalités de financement». En outre, il a remarqué que les aménagements des abords n'étaient pas compris dans l'enveloppe globale de plus de 120 millions d'euros.

 

Toujours selon le commissaire du gouvernement, les gros bateaux de croisière pourraient se voir dans l'impossibilité «de franchir l'ouvrage» dont la travée mobile sera de 110 m, et dont le coût représente pourtant «un montant triple de celui d'un pont fixe».

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