Le ministre de l'industrie François Loos a installé mardi un Comité industriel Iter. Son rôle ? Impliquer les industriels français dans le projet de construction du réacteur expérimental de fusion thermonucléaire.

«Ce comité devra mobiliser les industriels sur le projet et organiser la capacité de réponse française aux différents appels d'offres européens et internationaux dans les meilleurs conditions», selon le ministre de l'industrie François Loos dans un communiqué. Présidé par l'ancien ministre français de la Recherche François d'Aubert, le comité industriel Iter est composé de grandes entreprises françaises, de fédérations professionnelles et de pôles de compétitivité «appelés à jouer un rôle de premier plan dans la construction du réacteur et dans les nombreux chantiers liés à ce projet ainsi que des acteurs institutionnels compétents», selon le ministère.

Une vingtaine de secteurs d'activité est concernée par le projet Iter international de recherche nucléaire, en particulier l'industrie, la construction et les services. Selon le ministère de l'industrie, plus de 90.000 entreprises françaises sont potentiellement concernées dont 8.000 totalisent 620.000 salariés. Parmi elles, 350 entreprises de plus de 250 salariés totalisent 250.000 emplois dont 95.000 dans l'industrie, près de 80.000 dans le secteur de la construction et presque autant dans celui des services à l'industrie.
«Iter représente d'importantes opportunités de marchés pour nos entreprises et pour les entreprises implantées partout en France et pas seulement en PACA», a souligné François Loos.
Rappelons qu’Iter –qui sera implanté à Cadarache dans les Bouches-du-Rhône– représente un investissement de près de 10 milliards d'euros sur 40 ans, dont près de la moitié (4,75 Md€) sera engagée sur les 10 années à venir durant la phase de construction. Les études préliminaires évaluent à 1,85 milliard d’euros les perspectives de retombées directes pour la France pendant la phase de construction.



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