En conflit avec l’Argentine au sujet de ses tarifs, Suez décidait vendredi de se retirer du marché de la distribution d’eau. Mardi, Paris a mis en garde Buenos Aires contre le risque de «décourager les investissements étrangers».

«Nous avons pris note de la rupture des négociations», a déclaré à l'AFP le porte-parole adjoint du ministère français des Affaires étrangères, Denis Simonneau. «Nous déplorons que cette négociation n'ait pas pu aboutir», a-t-il ajouté. «Nous souhaitons vivement que le retrait s'opère de façon ordonnée dans le respect des intérêts de l'entreprise pour ne pas décourager les investissements étrangers dans ce pays», a souligné M. Simonneau.

Suez a décidé vendredi de se retirer du marché de la distribution d'eau en Argentine où il était en conflit avec le gouvernement notamment au sujet de ses tarifs. Buenos Aires a accusé Suez d'être responsable de l'échec des négociations. Lundi, le ministère français des Affaires étrangères avait «regretté» la rupture des négociations, en soulignant toutefois qu'il appartenait au seul groupe «d'apprécier la situation». Paris avait fait valoir que «le groupe Suez s'était beaucoup mobilisé pour régler ce dossier». Interrogé sur l'impact de la décision de Suez pour les rapports entre la France et l'Argentine, le ministère avait alors répondu que les relations «ne se limitent pas à ces dossiers économiques», même si Paris attache «une grande importance» à ces questions.

Suez et le gouvernement argentin s'opposaient depuis trois ans sur le renouvellement de la concession d'Aguas Argentinas, la filiale du groupe français qui assure la distribution d'eau et le tout à l'égout à plus de dix millions de personnes dans le grand Buenos Aires.

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