Double actualité franco-brésilienne ces jours-ci en architecture. A partir du 22 octobre, plus de 50 agences françaises exposeront leurs projets récents à la biennale internationale de Sao Paulo. Et depuis une semaine, le travail des architectes brésiliens - d’hier et d’aujourd’hui - figure dans une grande rétrospective à Paris.

Après avoir participé en 2004 aux biennales d’architecture de Venise et de Pékin, le ministère de la Culture a souhaité que la France soit présente à la sixième biennale d’architecture et de design de Sao Paulo, qui se tiendra du 22 octobre au 11 décembre 2005.
Le pavillon construit par Oscar Niemeyer dans le parc Ibirapuera servira d’écrin à l’exposition française, intitulée «La ville projetée». Plus de 50 agences y présenteront leurs réalisations et leurs projets urbanistiques, architecturaux et paysagers.

Ils seront regroupés selon huit thèmes : «Paysages de ville», avec des projets d’urbanisme et de paysage ; «Mobilités», montrant gares, tramways, ponts et passerelles ; «Habiter», le logement tel qu’il se pense actuellement ; «Carrefours des savoirs», illustrés par des médiathèques, collèges et autres universités ; «Lieux de culture», opéras, théâtres et musées ; «Bâtiments intelligents», parmi les projets les plus innovants ; «Nouveau souffle», pour un bâtiment réhabilité ou un espace réinventé ; enfin «Vecteurs d'image», avec la présentation de réalisations emblématiques pour leurs commanditaires, publics ou privés.

Les visiteurs découvriront les panneaux explicatifs des opérations en s’aventurant dans une forêt de tiges d’acier, imaginée par Marc Mimram. L’architecte et ingénieur explique que «cette forêt métallique est conçue comme un territoire d’expérimentation et de consultation qui associe des notions simples : horizontalité et verticalité, rigidité et souplesse, plein et vide, lignes et plans».
«Le visiteur est l'agent perturbateur de cette forêt, qu’il met en mouvement et dont l'ondulation répercute la trace de son passage : un dispositif, tranquille mais non inerte, à la fois statique et mobile», ajoute-t-il .

A Paris, Marc Mimram a également été chargé de la mise en scène de la dernière exposition de l’Institut français d’architecture au Palais de la Porte Dorée, avant l’emménagement dans la Cité de l’architecture au Palais de Chaillot, place du Trocadéro.
«Encore moderne ?», présentée jusqu’au 15 janvier 2006, dresse un panorama de l’architecture brésilienne de 1928 à nos jours, en s’interrogeant sur les filiations possibles entre la génération «héroïque» - qui a bâti dans les années 1930-1960 les grands monuments de la nation, dont la capitale Brasilia - et la jeune génération de concepteurs - apparue après la crise économique des années 1980-1990 et qui réinterprète à plus petit échelle le langage moderne des grands maîtres.

«L’architecture contemporaine brésilienne doit être vue, critiquée et mise en rapport avec la jeune architecture internationale. "Encore moderne ? Architecture brésilienne 1928-2005" sera, nous l’espérons, un pas dans cette direction», conclue Lauro Cavalcanti, commissaire brésilien de l’exposition avec André Corrêa do Lago.

Encore moderne ? Architecture brésilienne 1928-2005
Exposition du 12 octobre 2005 au 15 janvier 2006
Cité de l’architecture et du patrimoine, Palais de la Porte Dorée
293 avenue Daumesnil, 75012 Paris
Entrée libre tous les jours de 10h à 17h, sauf le mardi

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