PROJET. Le chantier de la centrale au gaz de Landivisiau, dans le Finistère, se confirme : l'industriel allemand Siemens vient de recevoir ce 4 septembre 2019 une commande formelle d'environ 450 millions d'euros pour construire cette installation contestée. Deux contrats auraient été signés au mois de juillet dernier.

Le projet de centrale au gaz de Landivisiau, dans le Finistère, a la voie libre, du moins sur le plan judiciaire, depuis la fin du mois de juillet 2019. Ce 4 septembre 2019, une annonce du conglomérat industriel allemand Siemens est venue confirmer le chantier : l'entreprise a reçu une commande formelle d'environ 450 millions d'euros pour bâtir cette installation portée par Total Direct Energie mais contestée par des riverains et des associations écologistes. "Siemens va construire une nouvelle centrale à cycle combiné clés en main à Landivisiau" et "assurera également l'exploitation et la maintenance des installations pendant une durée de vingt ans", a indique le groupe d'outre-Rhin dans un communiqué. Ces deux contrats ont été signés au mois de juillet dernier, a précisé un porte-parole de Siemens en France à l'AFP. L'industriel germanique précise qu'il a déjà détenu une participation de 40% dans ce projet pendant sa phase de développement ; une part ensuite cédée à Total Direct Energie.

 

 

Une mise en service prévue "pour le second semestre 2021"

 

La mise en service de la centrale au gaz de Landivisiau, d'une puissance de 446 MW, est prévue "pour le second semestre 2021", précise Siemens. Elle devait initialement démarrer fin 2016, mais les opposants au projet ont saisi la justice, dénonçant l'impact environnemental du projet, son coût financier et son inutilité. Fin juillet dernier, la cour administrative d'appel de Nantes a néanmoins rejeté la demande de l'une des associations écologistes, Force 5, d'annuler l'arrêté ministériel de 2013 autorisant la construction du site.

 

 

Pour rappel, la région Bretagne ne dispose pas de centrale nucléaire et ne parvient à produire qu'environ 10 à 15% de sa consommation électrique, renforçant ainsi sa dépendance aux régions voisines en termes d'importation d'électricité. En 2010, un Pacte électrique breton a été conclu pour lui permettre de jouir de nouvelles sources de production énergétique, dont la future centrale de Landivisiau fait partie. En parallèle, la région doit également composer avec la fermeture de la centrale à charbon de Cordemais, en Loire-Atlantique, programmée d'ici 2022.

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