ENERGIES. Malgré l'objectif européen de 32 % de renouvelables en 2030, certains pays de l'Union continuent de soutenir l'exploitation de gisements de charbon. Climate Action Network Europe a établi un classement qui pointe les mauvais élèves. Découvrez la position de la France.

L'Union européenne a rehaussé son ambition pour les énergies renouvelables, qui est passé de 27 % à 32 % en 2030, ceci afin de lutter plus radicalement contre le changement climatique. Et, parmi les premières causes de l'effet de serre, figurent les émissions de CO2, que tous les pays doivent réduire. Mais tous le font-ils de façon volontariste ? A en croire une étude du Climate Action Network Europe (CANE), citée par Sun Investment Group, non. L'engagement serait même très différent d'une nation à l'autre.

 

 

Deividas Varabauskas, le président-directeur général de Sun Investment Group, résume : "Les carburants fossiles vont continuer à être utilisés à un rythme alarmant en Europe, et de nombreux pays continuent de creuser pour trouver du charbon. Par exemple, l'an passé, 37 % de l'électricité allemande provenait de centrales à charbon, et ils cherchent encore de nouveaux gisements". Conséquence, Berlin a d'ores et déjà annoncé que le pays n'atteindrait pas son objectif intermédiaire de 2020. Et l'Allemagne renonce simultanément à tout leadership international sur la politique environnementale avec une piteuse 7e place dans le classement CANE. D'autres pays souvent cités en exemple, comme le Danemark et la Grande-Bretagne, qui ont pourtant largement développé l'éolien offshore en mer du Nord, ne font pas bonne figure non plus, occupant respectivement les 6e et 13e places.

 

Médaille de bronze pour la France

 

 

Pire, les pays d'Europe centrale et orientale affichent les ambitions les plus faibles alors qu'ils sont déjà les plus mauvais élèves de l'Union. Bulgarie et Estonie, trustent les dernières places du classement, avec l'Irlande… Le bonnet d'âne revient à la Pologne, pire pollueur du continent, dont l'électricité provient à 90 % du charbon. A l'inverse, quels sont les têtes de classe de la transition énergétique européenne ? Réponse : la Suède, pays bien connu pour sa conscience écologique, le Portugal, qui dispose de bons gisements de vent et de soleil, et, cocorico, la France. L'Hexagone jouit en effet d'une situation géographique idéale, avec plusieurs régimes de vents, et d'une grande façade sur la Méditerranée, où l'ensoleillement est important. De plus, EDF a pris l'engagement de réduire encore drastiquement ses émissions de CO2 d'ici à 2030, afin de parvenir au niveau très faible de 40 grammes/kWh.

 

Le dirigeant de Sun Investment Group ajoute : "Les pays qui disposent du potentiel le plus important dans l'énergie solaire, sont l'Espagne, la Hollande, la France et la Hongrie". A en croire Deividas Varabauskas, cette source d'énergie serait même celle qui présenterait le rythme de croissance le plus élevé au monde. Les capacités européennes sont d'ailleurs passées de 3 GW en 2006, à plus de 100 GW aujourd'hui. Et le développement va se poursuivre, puisque une centrale géante d'une puissance de 549 MW devrait entrer en service prochainement en Aragon. De l'autre côté des Pyrénées, EDF a lancé un vaste Plan Solaire qui doit lui permettre de quadrupler son parc photovoltaïque d'ici à 2035.

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