INTERVIEW. Fraîchement élu à la présidence de la Fédération des ascenseurs, Philippe Boué présente à Batiactu sa feuille de route et les grands chantiers qui attendent ses adhérents après plus d'un an de crise sanitaire. À l'heure d'une transition écologique réaffirmée, l'occasion lui a aussi été donnée de revenir sur l'impact carbone des ascenseurs.


Après trois confinements successifs et la généralisation d'un télétravail poussé à outrance, les Français ont pu redécouvrir leurs logements, avec leurs qualités comme leurs défauts, et éventuellement envisager des projets d'amélioration. Présenté comme un moyen de transport indispensable à la densification des villes et à l'autonomie des personnes âgées ou handicapées, l'ascenseur a ainsi pu s'octroyer de nouveau une place de choix dans les discussions relatives à l'habitat.

 

 

Fraîchement élu à la présidence de la Fédération des ascenseurs, Philippe Boué - par ailleurs président-directeur général de Schindler France - a présenté à Batiactu sa feuille de route et les grands chantiers qui attendent ses adhérents, plus d'un an après le déclenchement de la crise sanitaire et alors que le logement est de nouveau au cœur des débats. Le nouveau président des ascensoristes est également revenu en détails sur le Plan de relance et sur la consommation énergétique des ascenseurs, remise sur le devant de la scène avec l'entérinement de la Réglementation environnementale 2020.

 


Batiactu : Comment s'est portée l'activité de votre profession sur l'année 2020 ? Et comment se présentent les premiers mois de 2021 ?

 

Philippe Boué : Nous avons eu la confirmation, avec les chiffres définitifs de l'exercice 2020, d'une baisse d'activité de la construction neuve d'environ 6% en comparaison à 2019. C'est la conséquence des élections municipales, facteur limitant les permis de construire, et bien sûr de la pandémie avec la réduction des mises en chantier, notamment les deux mois d'arrêt complet qu'a connu le BTP pendant le premier confinement. Actuellement, il y a une tendance de reprise dans le neuf mais il est encore trop tôt pour développer car nous ne consolidons nos chiffres que de façon annuelle. Certes, l'activité est stable mais nous ne sommes pas revenus sur les niveaux de 2019. Le croisement des courbes des permis de construire et des mises en chantier peut même nous laisser penser à une fin d'année 2021 en légère contraction. Nous espérons que les mesures de relance seront de nature à débloquer des processus d'investissements, des décisions pour les promoteurs…

 


Les ascensoristes sont-ils impactés par les difficultés d'approvisionnement en matériaux et équipements que connaît le BTP en ce moment ?

 

P. B. : Je n'ai pas d'information, à ce stade, sur des pénuries de matières premières, mais j'imagine que cela peut survenir dans la mesure où notre industrie consomme différents matériaux, notamment de l'acier. Quoi qu'il en soit, si les matériaux sont en état de rareté pour certaines industries, ce n'est pas le cas pour la nôtre pour l'instant.
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