ÉNERGIE. Dans un rapport publié ce vendredi 25 octobre 2019, l'Agence internationale de l'énergie (AIE) estime que les capacités de l'éolien offshore pourraient être multipliées par 15 d'ici 20 ans et ainsi attirer un nombre colossal d'investisseurs.

"A ce jour, l'éolien offshore produit seulement 0,3 % de l'énergie mondiale mais son potentiel est sans limite. Cependant, il reste énormément de travail aux gouvernements et aux industriels pour en faire un pilier de la transition énergétique", explique le directeur de l'Agence internationale de l'énergie (AIE), le docteur Fatih Birol. Ce vendredi 25 octobre 2019, l'AIE a publié un rapport intitulé : "Perspectives sur l'éolien en mer 2019". Dans celui-ci, l'organisation dresse un état des lieux de cette énergie et établit son potentiel sur les 20 prochaines années.

 

"La dernière décennie, deux innovations majeures ont révolutionné le système énergétique mondial : la révolution du gaz de schiste et l'avènement du photovoltaïque. L'éolien en mer a le potentiel de les rejoindre en matière de réduction des coûts de production", affirme Fatih Birol. Selon l'AIE, la baisse des coûts de production, les progrès technologiques et les politiques gouvernementales vont conduire l'éolien en mer vers une impressionnante progression d'ici 2040 : "une multiplication des capacités par 15 et des investissements cumulés pouvant atteindre un trillion de dollars*".

 

L'AIE a ciblé la Chine et les États-Unis comme potentiels grands marchés en matière d'éolien offshore, mais l'Europe reste pionnière en la matière : "Actuellement, les capacités de production en Europe sont d'environ 20 gigawatts. Avec les politiques actuelles, elles devraient atteindre 130 gigawatts en 2040. Toutefois, si l'Union européenne souhaite atteindre son objectif de neutralité carbone, les capacités de l'éolien en mer pourraient grimper jusqu'à 180 gigawatts et en faire la plus grande source d'électricité du continent", indique le rapport.

 

*(mille milliards)

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