Lancée en 2012, la première salve d'appels d'offres concernant la construction de parcs éoliens en mer soulève quelques interrogations. Alors que la période de levée des risques est terminée, les consortiums sélectionnés émettent plusieurs doutes. Découvrez lesquels.

Souvent cité comme une énergie motrice des années à venir, l'éolien en mer, dit également off shore, suscite quelques interrogations.

 

Selon un article paru dans le quotidien Les Echos, les premiers vainqueurs (voir encadré) du premier appel d'offres évoqueraient quelques doutes concernant certains points. Si tous ont validé leur proposition, ils se montrent encore préoccupés. Comme le précisent Les Echos, "il s'agit d'une confirmation 'sous réserve'". Ainsi, selon le journal, ils peuvent encore réclamer quelques changements sur certains paramètres. Et même, retirer leur offre.

 


Tarifs de rachat
Parmi les points tendancieux : le prix de rachat de l'électricité qui serait trop bas (autour de 200 euros le mégawattheure) pour que les projets soient rentables. Conséquences : pour diminuer les coûts, les fondations pourraient être revues. Exit celles de types "monopieu", "jackets "(une structure métallique en treillis) ! L'idée serait de se concentrer sur le système gravitaire (une pile de béton). Une solution déjà retenue à Fécamp, mais qui a ses détracteurs puisque celle-ci serait plus néfaste pour les écosystèmes.

 

Les prochaines semaines s'annoncent donc décisives car le Gouvernement va étudier les différents dossiers pour donner suite aux projets. Nul doute que les acteurs du secteur seront attentifs aux débats. D'autant plus que les résultats du second appel d'offres devraient être dévoilés prochainement.

 

Rappel
En avril 2012, le gouvernement de l'époque a choisi les vainqueurs des appels d'offres pour les sites d'implantation d'éoliennes offshore au large des côtes françaises. Le consortium mené par EDF-Alstom, associé au danois Dong Energy a remporté trois des cinq sites mis en jeu : Fécamp (Seine-Maritime), Courseulles-sur-Mer (Calvados) et Saint-Nazaire (Loire-Atlantique). De son côté, le groupe ibérique Iberdrola, associé à Areva comme fournisseur d'éoliennes, s'est vu confier le site de Saint-Brieuc (Côtes d'Armor).

 

Eoliennes offshores : posées sur le fond ou flottantes, elles bénéficient de vents plus forts, plus fréquents et plus réguliers qu'à terre. La France bénéficie du 2e gisement en Europe, après la Grande-Bretagne.

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