Lors de la présentation de ses résultats, le groupe public d'électricité a confié être en train de réfléchir à des solutions pour pallier le déficit grandissant de la taxe censée couvrir les dépenses liées aux missions de service public, dont le développement des énergies renouvelables. Détails.
Le déficit cumulé des sommes non compensées par la Contribution au service public de l'électricité (CSPE) - que le Groupe doit supporter - a encore augmenté de 700 M€ au 1er semestre, pour atteindre un total de 4.5 Md€, a indiqué EDF lors de la présentation de ses résultats pour cette période.
Le groupe dirigé par Henri Proglio a donc décidé de faire face à cette envolée et de poursuivre « ses efforts afin de trouver une solution à la question du déficit de la CSPE ». Le Pdg avait déjà évoqué la piste de faire peser une partie de cette taxe sur les filières pétrolières et gazières, fortement émettrices de CO2.
Instaurée en 2003 pour couvrir les dépenses résultant des missions de service public (soutien aux énergies renouvelables, production d'énergie dans les îles, mesures sociales…) d'EDF, la CSPE est passée successivement de 4.5 à 7.5 € le mégawattheure au 1er janvier 2011, puis à 9 € en juillet 2011 et 10.5 € le 1er juillet dernier. Les recettes de cette taxe ont augmenté moins vite que les charges liées au développement des EnR, ce qui a conduit au déficit qu'enregistre l'électricien aujourd'hui.