Le numéro un allemand de l'électricité a lancé une contre-offre sur son homologue espagnol Endesa au prix de 27,50 euros par action en numéraire, soit un total de 29,1 milliards d’euros, surenchérissant ainsi sur l'offre de Gas Natural validée par Madrid.

Une offre qui dépasse largement celle de Gaz Natural qui était de 22 milliards d’euros. Mais ce n'est pas encore assez pour le conseil d'administration d'Endesa : le prix proposé par E.ON «ne reflète pas de manière adéquate la valeur réelle» du groupe, a-t-il estimé mardi soir. Il a quand même accueilli «positivement» la volonté d'E.ON de ne pas vendre d'actifs d'Endesa.

Le gouvernement espagnol, qui certes a assuré mardi être «totalement neutre», espérait bien en mariant Endesa à Gas Natural créer un champion national. Mais l’offre de l’allemand d'environ 29,1 milliards d'euros sur le premier électricien espagnol déboucherait sur la création du leader mondial de l'électricité et du gaz.

Le groupe E.ON est né en juin 2000 de la fusion des conglomérats allemands VEBA AG et VIAG AG, dont l'origine remonte aux années 20. L'électricien allemand a fait état mardi également d'une croissance de 8% de son bénéfice d'exploitation en 2005 grâce à la hausse des prix de gros dans l'électricité et à une augmentation de la production hydroélectrique en Scandinavie. Son chiffre d'affaires est ressorti à 56,4 milliards d'euros l'an dernier.

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