ENTREPRISES. En vue du scrutin communautaire qui se tiendra le 9 juin prochain, les Chambres de métiers et de l'artisanat ont remis un livre blanc aux différents candidats. Le réseau consulaire français plaide pour la mise en place d'une "véritable" politique européenne en la matière.

Les élections européennes approchent, et les sollicitations des candidats par les organisations professionnelles se multiplient. C'est désormais au tour des Chambres de métiers et de l'artisanat (CMA) d'interpeller les différents partis politiques qui seront représentés au scrutin communautaire du 9 juin prochain, en leur remettant un livre blanc.

 

 

Le réseau consulaire français plaide pour la mise en place d'une "véritable" politique européenne en la matière. Dans la mesure où un très grand nombre de textes législatifs adoptés au Parlement européen sont ensuite retranscrits en droit national, les professionnels veulent anticiper la production des futures normes.

 

"L'Europe est un enjeu pour le secteur de l'artisanat, pour le quotidien des 23 millions de petites et moyennes entreprises, reconnues comme véritables moteurs du développement économique des territoires mais aussi, dans le même temps, confrontées à la profusion et à la lourdeur des normes et des formalités administratives", développe Joël Fourny, le président de CMA France. Le dirigeant appelle ainsi de ses voeux "une grande vague de simplification, en France comme en Europe, en précisant bien sûr que simplification ne signifie pas absence de règles et dérèglementation à tout-va".

 

Simplifier mais pas déréglementer

 

La filière veut aussi pousser les sujets de formation et d'apprentissage au niveau de Strasbourg. Réunies à Munich le 28 février dernier, plusieurs organisations européennes représentatives de l'artisanat ont rédigé une déclaration commune à destination des responsables politiques de l'Union européenne.

 

CMA France fait partie des signataires de cette publication qui demande aux futurs eurodéputés de "reconnaître le poids central des entreprises artisanales" sur le Vieux Continent et de défendre "la spécificité de la notion d'artisanat", l'appellation de TPME étant jugée insuffisante. "Nous sommes unanimes pour dire qu'une 'entreprise artisanale' n'est pas une entreprise comme les autres, un artisan c'est davantage qu'un chef d'entreprise !", insiste Joël Fourny.

 

Traiter équitablement toutes les entreprises

 

 

Les représentants de l'artisanat attendent dorénavant que la reconnaissance de son rôle "se traduise par des mesures concrètes". À son niveau, CMA France formule cinq propositions aux candidats de l'Hexagone. Le réseau consulaire demande déjà qu'un "traitement équitable" entre les différentes catégories d'entreprises soit garanti, et que les conditions d'un "développement équilibré et maîtrisé" des territoires soient réunies.

 

Il souhaite ensuite faire de l'apprentissage une "filière d'excellence", en mettant en avant la mobilité internationale des apprentis. Enfin, et plus largement, les Chambres de l'artisanat veulent "prendre part à la transition écologique grâce à l'économie circulaire" tout en permettant à l'artisan "de se reconnaître dans l'innovation", sans plus de précisions.

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