Le Premier ministre égyptien Atef Ebeid a inauguré lundi au Caire, en présence de quelque 500 hommes d'affaires irakiens, une foire d'entreprises égyptiennes désireuses de se tailler une part du marché de la reconstruction en Irak.

M. Ebeid a souligné lors de son allocution d'ouverture que les firmes égyptiennes ont une expérience solide dans le domaine des infrastructures, qui peut être utile pour la reconstruction de l'Irak.
Quelque 320 firmes des secteurs public et privé égyptiens participent à la foire, la première du genre depuis la guerre contre l'Irak il y a un an.
Le Premier ministre a souligné que l'Egypte a "investi au cours des 20 dernières années quelque 120 milliards de dollars pour réhabiliter et développer l'infrastructure". "Nous sommes disposés à transmettre notre expérience" à l'Irak, a-t-il ajouté.
La foire, tenue sous le thème "Ensemble, construisons le nouvel Irak", est organisée par l'Association des industriels égyptiens dont le président, Abdel Moneem Saoudi, a signé lundi avec son homologue irakien Qaïs al-Khafaji un protocole de coopération.
M. Saoudi a indiqué que l'objectif de la foire était "d'établir un réseau de relations avec le secteur des affaires" irakien, et souligné la nécessité de "renforcer la présence égyptienne en Irak".
Il a ajouté qu'un Conseil d'affaires égypto-irakien devait être créé en marge de la foire.
Pour sa part, M. Khafaji a assuré que les hommes d'affaires irakiens étaient "entièrement disposés" à coopérer avec leurs confrères égyptiens.
De son côté, M. Mohsen Abdel Hamid, membre du Conseil de gouvernement transitoire irakien, a promis lundi à l'issue d'un entretien au Caire avec le chef de la diplomatie égyptienne Ahmed Maher que l'Egypte aurait une grande part du marché irakien après le transfert de pouvoir à un gouvernement irakien.
"Les portes de l'Irak sont ouvertes et s'il y a certains obstacles à l'ombre de l'occupation, lorsque l'Irak sera indépendant, les frères arabes et musulmans et les amis auront une part importante du marché de la reconstruction", a-t-il dit.
Il a souligné que "les entreprises égyptiennes qui ont de l'expérience et qui ont travaillé en Irak" auront notamment de grandes chances.
Avant la guerre qui a abouti à la chute du régime de Saddam Hussein, l'Irak constituait le deuxième débouché arabe pour les produits égyptiens après l'Arabie saoudite, et les ventes de l'Egypte sur le marché irakien totalisaient 63 millions de dollars en 2000.

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