Legrand, spécialiste des installations électriques et réseaux d'information, a mené une étude en partenariat avec l'Ifop, afin de mesurer la sensibilisation des professionnels du secteur tertiaire, à l'efficacité énergétique dans leur entreprise. Il en résulte que le développement durable est perçu de manière positive, tant par les dirigeants que par les salariés. Présentation de l'étude.

Une étude quantitative menée par Legrand et l'Ifop* a révélé que le développement durable et la préservation de l'environnement constituent un enjeu majeur, tant auprès des dirigeants (80%) que des salariés, ou le constat est quasi le même avec 89%.

 

«Le développement durable est important, mais les économies d'énergies (électricité, chauffage, éclairage…) sont au cœur du développement durable et elles sont perçus aujourd'hui comme une opportunité pour les entreprises avec 65% pour les dirigeants et 63% pour les salariés», explique Jérôme Fourquet, directeur adjoint du département Opinion et Stratégies d'Entreprise de l'Ifop. En effet, leur intérêt pour la protection de l'environnement est notamment motivé par la réduction des coûts de fonctionnement de l'entreprise (65% des dirigeants, 60% des salariés) et par la valorisation de l'image de l'entreprise avec 31% pour les dirigeants, et 25% pour les salariés.
«Autre signe de cette implication, mais là uniquement posé aux salariés», ajoute Jérôme Fourquet, 83% de ces derniers souhaiteraient s'impliquer dans les initiatives valorisant les bons comportements en matière de consommation énergétique.

 

L'efficacité énergétique au bureau
«Concernant l'efficacité énergétique», l'étude révèle qu'elle est un enjeu clé pour les entreprises, et montre aussi que les économies d'énergie sont des mesures à prendre en priorité tant par les salariés avec 37% que les dirigeants, «qui sont un peu plus conscients» avec 47%. C'est pour les salariés et les dirigeants, le premier chantier à mener devant la limitation de certains consommables, tels que le papier, l'impression en couleur… avec 25% pour les dirigeants et 30% pour les salariés. Viennent ensuite, la pratique du tri sélectif avec 22% pour les dirigeants et 18% pour les salariés, et la diminution des trajets et déplacements avec 5 et 15%, respectivement pour les dirigeants et les salariés.
De plus, 89% des salariés ont le sentiment d'avoir adopté des comportements pour réduire leur consommation d'énergie dans leur quotidien : l'extinction des lumières et des appareils électriques apparaissent en tête des bonnes pratiques, avec respectivement 90 et 82%. Vient ensuite, la réduction du chauffage avec 66%.

 

Une réelle volonté d'implication des dirigeants
De plus, pour les dirigeants, c'est le remplacement de l'éclairage qui constitue une priorité à 45%, puis vient l'isolation du bâtiment à 43%. Plus particulièrement, pour les dirigeants d'entreprises occupant des bâtiments BBC2 ou HQE3, l'étude révèle une sensibilité plus marquée aux mesures permettant de réduire la consommation énergétique. Ainsi, 40% d'entre eux souhaitent mettre en place un dispositif de programmation des prises de courant, ou encore d'un système d'allumage et d'extinction automatique de l'éclairage.
Dans le même temps, une entreprise sur sept envisage d'installer des panneaux solaires photovoltaïques. Les dirigeants d'entreprises de plus de 500 salariés se révèlent plus particulièrement intéressés par cette solution avec 66%.

 

L'étude souligne qu'il reste néanmoins des progrès à accomplir. L'évaluation globale de la mise en place d'actions concrètes en matière d'efficacité énergétique reste mitigée. Les dirigeants donnent une note de 5,3/10 à leur entreprise et les salariés, plus sévères encore, administrent une note de 4,7/10. D'autre part, bien que les trois quarts des entreprises (77% des dirigeants) déclarent mener une politique incitative en faveur de l'efficacité énergétique, la plupart des salariés (62%) ne se sent pas encouragée dans ce domaine.
De plus, il est intéressant de noter que la dimension financière intervient comme principale motivation chez les dirigeants (65%) comme chez les salariés (60%). Si l'exemplarité et la dimension éthique de l'entreprise apparaissent en deuxième (31% des dirigeants et 25% des salariés) et troisième positions (25% des dirigeants et 31% des salariés), ces résultats révèlent que les entreprises sont pleinement conscientes des retours sur investissements rapides générés par les actions en faveur de l'efficacité énergétique.

 

 

*Etude menée par Legrand et l'institut Ifop du 20 au 31 mai dernier auprès d'un échantillon de 401 dirigeants, représentatif des structures du secteur tertiaire (privé et public) d'au moins 5 salariés, ainsi que d'un échantillon de 802 salariés du secteur tertiaire public et privé travaillant dans des entreprises de 5 salariés et plus.

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