La prolifération d'une petite algue verte aux abords de la centrale nucléaire de Paluel (Seine-Maritime) a provoqué pour l'année 2004, une perte de production pour EDF de 6% évaluée à 50 millions d'euros.

Selon les premières études, cette petite algue verte, qui ressemble à des petites feuilles de salade, prolifère près des côtes à cause des nitrates d'origine agricole qui se retrouvent entraînés en mer par les eaux de ruissellement. A la centrale de Paluel, mise en service il y a un peu plus de vingt ans, les quatre réacteurs sont refroidis à l'eau de mer qui est filtrée par de gros tambours de 15 mètres de hauteur installés dans la station de pompage.

En juin dernier, ces tambours ont été maculés d'algues, entraînant un arrêt immédiat du circuit de refroidissement et donc de la production d'un réacteur pendant 70 jours. «Et voilà comment nous avons accusé une perte de production de 6%, à cause d'une petite algue verte», explique Eric Preud'homme le directeur de la centrale de Paluel. «De nombreux spécialistes et techniciens travaillent actuellement pour trouver des parades pour ne pas que cela se reproduise», ajoute-t-il.

Ces parades consisteraient à renforcer le réseau de surveillance et surtout à installer de nouveaux filtres en amont des tambours filtrant pour éviter un nouvel arrêt de production, «heureusement sans conséquence pour l'environnement et pour les personnes». En 2004, la production de la centrale de Paluel s'est élevée à 31,6 milliards de kWh, représentant près de 7% de l'énergie nucléaire produite par les centrales EDF.

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