L’année 2007, qui a vu éclater la crise des subprimes, a aussi bousculé les idées reçues sur le segment de l’immobilier d’entreprise. Selon une analyse du conseil international en immobilier Knight Frank, l’étude des loyers de bureaux et plateformes logistiques à travers le monde démontre notamment que les loyers et les salaires pratiqués sont parfois inversement proportionnels.

«La géographie des loyers n’est pas celle des salaires» : c’est ce qu’indique la synthèse publiée par le spécialiste du conseil international en immobilier Knight Frank, qui propose un bilan de l’année 2007 dans le secteur de l’immobilier d’entreprise. On y apprend notamment que les loyers des bureaux haut de gamme sont plus élevés à Bombay qu’à Paris. En effet, le mètre carré est à plus de 1.000 euros par an dans la ville indienne, contre 840 euros pour la capitale française. De même, Lagos, capitale économique du Nigéria, terre de pétrole, est la ville la plus chère d’Afrique avec 220 euros/m²/an, dépassant même des villes telles que Detroit (Etats-Unis), Budapest ou Toronto.

Un constat similaire s’impose au vu des loyers des plateformes logistiques. «Les loyers des meilleures plateformes indiennes, en atteignant parfois jusqu’à 88 euros/m²/an, dépassent ceux des équipements français, qui se situent à 56 euros/m²/an», rapporte l’analyse. Le marché des commerces démontre aussi une différence entre les prix des loyers et les salaires pratiqués, mais selon une autre logique. Ainsi, le loyer moyen pour un commerce à l’intérieur de Paris s’élève à plus de 1.000 euros/m², soit près du double des prix pratiqués dans la ville la plus chère des Etats-Unis : à New York, le loyer est de 550 euros/m².

L’étude révèle également que «la consommation de surfaces par les entreprises n’est pas dictée par ces seules considérations de prix». Knight Frank cite en exemple la ville de Paris qui, «bien que moins chère que Bombay ou Hong Kong, se place au septième rang mondial des loyers les plus élevés. Elle constitue pourtant l’un des principaux pôles tertiaires de la planète».

Si l’analyse estime que «la tendance générale est à un ralentissement de la demande», les perspectives restent cependant variables, et certaines prévisions sot optimistes. Knight Frank se montre rassurant pour l’année 2008, puisqu’il anticipe notamment pour Paris et sa région la consommation de quelque 2,4 millions de m² de bureaux.

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