GUERRE COMMERCIALE. Fin juillet 2025, l'Europe et les États-Unis ont joué l'apaisement après plusieurs mois de tensions, en signant un accord autour de taux douaniers des produits importés sur le sol américain. Son contenu serait cependant défavorable pour les PME françaises selon la confédération qui les représente (CPME).
Une "fausse bonne nouvelle" pour la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME). "Un jour sombre" selon le Premier ministre, François Bayrou. Ce 27 juillet 2025, les États-Unis et l'Europe ont signé un accord commercial imposant des droits de douane américains de 15% sur les produits européens.
Une décision qui n'a pas manqué de faire réagir la CPME, qui alerte sur des conséquences "très négatives pour l'économie française", avec "des répercussions désastreuses pour des milliers de PME". Elle pointe également les "nombreux points" restant à éclaircir, dont le périmètre d'application des taxes et les secteurs concernés.
La CPME pour une Europe plus compétitive et souveraine
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Les exportations des entreprises françaises vers les États-Unis génèrent 50 milliards d'euros de chiffre d'affaires, rappelle la CPME. Or, l'application de droits de douane à 15% "se traduirait par une augmentation des taxes douanières de plus de 1,8 milliard d'euros". L'accès au marché américain sera donc plus difficile pour les sociétés françaises, notamment pour les PME, qui "n'ont pas la capacité de négocier des accords de prix minimum avec le gouvernement américain", à l'inverse de plus grands groupes, affirme la CPME.
Elle appelle ainsi l'Europe à se donner les moyens d'affirmer sa souveraineté et à mettre la simplification ainsi que la compétitivité au cœur de ses priorités. En France, une réunion est prévue le 30 juillet, à Bercy, avec les organisations patronales et les représentants des filières industrielles, affirme l'AFP.