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DROITS DE DOUANE. La guerre commerciale menée par les États-Unis continue. Le 21 avril 2025, le président Trump a annoncé une future taxe supplémentaire sur les panneaux solaires en provenance d'Asie du Sud-Est, évoquant un taux pouvant dépasser les 3.000%.
Jusqu'où ira le président des États-Unis pour favoriser les entreprises du pays ? Le 21 avril 2025, Donald Trump s'en est pris au marché du solaire asiatique, qui représente près de 12 milliards de dollars de produits importés en 2023 selon le ministère du Commerce américain.
Le président américain a en effet annoncé de nouveaux droits de douane particulièrement élevés pour les panneaux photovoltaïques en provenance du Cambodge, de la Malaisie, de Thaïlande et du Vietnam. Ces derniers vont, en moyenne, de 34,41% pour les produits de Malaisie et jusqu'à 651,85% pour ceux du Cambodge. Deux entreprises cambodgiennes, Hounen solar et Solar long PV-tech, seront cependant taxées à 3.521%. Soit plus de 35 fois le prix de leurs produits.
Des pays accusés de recevoir des subventions chinoises
Cette décision intervient suite à une enquête menée par le ministère du Commerce américain, selon lequel les pays visés ont reçu des subventions du gouvernement chinois pour leur production photovoltaïque, faussant ainsi la concurrence internationale dans le secteur. Les nouveaux droits de douanes serviraient ainsi à compenser ces mesures de soutien.
La décision d'augmenter les taxes doit cependant encore être confirmée par la Commission du commerce international (ITC) du ministère du Commerce américain. Elle devrait se prononcer "d'ici au 2 juin prochain", évoque notamment Le Figaro. Si la hausse était validée, elle s'ajouterait aux droits de douanes de 10% imposés depuis début avril 2025.
"Notre métier a un avenir passionnant", (Michel Desvigne, paysagiste)
Le groupe chinois Das solar, fondé en 2018, tourne son regard vers la France. Fort de 14 usines à travers le monde, il prévoit en effet l'ouverture de plusieurs sites dans le pays. Le premier, dont le chantier a déjà commencé, doit ouvrir avant fin 2025 à Mandeure (Doubs). Selon l'AFP, il s'agit de "sa première usine européenne d'assemblage de panneaux photovoltaïques, un investissement de 109 millions d'euros qui pourrait créer jusqu'à 600 emplois". La capacité de production de l'usine devrait s'établir à 2 gigawatts.
L'implantation d'une deuxième unité de même capacité pourrait également voir le jour dans le département, en fonction du carnet de commandes. Cela représenterait 190 millions d'euros d'investissement. Enfin, le groupe étudie la construction d'une usine de cellules photovoltaïques à Sochaux pour 650 millions d'euros, avec 2.500 embauches à la clef. "Das solar a par ailleurs signé un accord avec Suez pour le retraitement des panneaux en fin de vie, et un accord avec l'Institut photovoltaïque d'Île-de-France pour la recherche et développement", précise l'AFP.
En plus des projets de Das solar, "deux usines géantes de panneaux photovoltaïque sont en projet en France", rappelle l'AFP : la première, basée à Hambach, est portée par HoloSolis et la seconde, à Fos-sur-Mer, par Carbon.