Le magnat de l'immobilier new-yorkais propose, maquette à l'appui, de reconstruire, "en plus grands" encore, les deux gratte-ciel du World Trade Center détruits le 11 septembre 2001.

Au cours d'une conférence de presse organisée mercredi dans l'entrée dorée de sa "Trump Tower", sur la Cinquième avenue, le milliardaire Donald Trump a offert de construire "une version plus grande, plus solide, plus belle du World Trade Center".

Le processus de reconstruction de Ground Zero connaît des difficultés, les autorités de New York ayant notamment dû se résoudre à demander aux architectes de revoir la conception de la Tour de la liberté, gratte-ciel phare du nouveau site et haut de 541 m, en raison de préoccupations liées à la sécurité.

Pour Trump, cette "Tour de la liberté est la pile architecturale la plus nulle que j'ai jamais vue", "un squelette vide": "Si nous reconstruisons le World Trade Center sous la forme d'un squelette, alors les terroristes auront gagné".

Les deux gratte-ciel qu'il propose, de forme identique à celle des tours originales, feraient de 112 à 115 étages chacun, soit quelque 450 m (contre environ 415 m pour les tours détruites). Donald Trump a juste relevé qu'en matière de délais de construction, "ce serait rapide". L'architecte engagé par le milliardaire, Kenneth Gardner, a assuré qu'elles seraient "construites pour supporter le type d'attaque" subie le 11 septembre.

Pour l'instant, le plan d'ensemble de reconstruction, oeuvre d'un compromis tant bien que mal aménagé entre l'architecte Daniel Libeskind, le détenteur du bail du site et les autorités new-yorkaises, reste de mise, de même que l'édification de la Tour de la liberté.

Mais Donald Trump ne désespère pas d'arriver à ses fins. "J'ai juste un pouvoir de conviction, mais parfois il peut être très fort". L'affaire a en tout cas déjà donné lieu à de vifs échanges avec Daniel Libeskind.

Après que Trump eût qualifié l'architecte de "tête d'oeuf" dans une interview, Libeskind a envoyé une lettre au milliardaire connu pour sa bouffante coiffure et dans laquelle il lui rappelle qu'il n'est pas le seul à gérer le projet. "Et je suis sûr que nous nous accordons tous, quelle que soit la forme de notre tête ou ses agréments décoratifs, sur le fait que la sécurité est une préoccupation numéro un".

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