De l'autre côté, Evry Centre Essonne désire être plus «champêtre». «C'est un projet totalement différent de celui de Thiais-Orly , reconnait Laurent Riéra, directeur de la communication de la Communauté d'agglomération Evry-Centre Essonne. La propriété foncière est derrière nous. On travaille d'ores et déjà dans l'aménagement.»

 

En détails : une superficie totale de 133 hectares, dont 80 sur le site de l'hippodrome de Ris-Orangis, inutilisé depuis 1992. Situé à 25 kilomètres de la capitale et propice à éventuel développement d'aire sur le long terme, le stade serait desservi par sept gares RER dans un rayon d'un kilomètre ainsi que par le futur « tram-train » (Evry-Massy) en 2017.

 

Avec ces deux sites, la FFR s'est félicitée de pouvoir développer deux «très beaux projets ». « Notre processus se poursuit conformément à ce que nous avions annoncé, s'est réjoui l'ancien international Serge Blanco, en charge du projet, dans un communiqué de la FFR. Nous sommes très heureux du résultat auquel nous aboutissons aujourd'hui avec deux formidables projets potentiels pour la fédération.»

 

D'un montant total de 600 millions d'euros, ce stade moderne devrait être équipé d'un toit rétractable et d'une pelouse amovible. Il sera financé par la FFR (250 M € environ) et appuyé par des investisseurs privés. Doté d'une capacité de 82. 000 places, il pourra accueillir, outre les matches du XV de France, des concerts, spectacles et autres salons.

 

Par ailleurs, en parallèle, dans le cadre de son appel à candidatures pour le contrat de maîtrise d'œuvre du Grand Stade de la Fédération Française de Rugby, publié le 15 octobre 2011 au Bulletin officiel des annonces des Marchés Publics (BOAMP) et au journal officiel de Bruxelles, la FFR a reçu 21 dossiers de candidature, de la part de cabinets d'architectes accompagnés de leurs bureaux d'études.

 


Le Stade de France, plus assez rentable pour la FFR ?
Grâce à ce projet lancé en avril 2011, la FFR souhaite s'émanciper du Stade de France (SDF), là où le XV de France dispute ses matches internationaux à domicile depuis 1998, et certains tests-matches en novembre, dans le cadre d'une convention, jugée par la fédération trop onéreuse. Et comme la convention qui la lie au consortium Stade de France s'achève en 2013, elle a saisi l'opportunité de s'affranchir d'un accord contraignant par le biais d'un stade qui lui est propre.

 

«Les accords ne rapportent pas assez, a souligné auprès de l'AFP Serge Blanco, en charge du projet à la FFR. Sans parler du manque à gagner. On estime que 178 millions d'euros ne sont pas allés au développement du rugby français entre 1998 et 2008.» Pour chaque match joué au SDF, la fédération débourse 400.000 euros, ajoute la fédération. La désignation du site choisi devrait intervenir au premier semestre 2012. Par ailleurs, ce projet n'est pas vu d'un bon œil par le consortium du Stade de France et le ministère des Sports, qui n'ont toujours pas communiqué sur le sujet.

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