Au total, 3 millions de m3 de terres seront extraites pour creuser le tunnel bitube de Chiltern. Un volume de déblais conséquent, mais qui n'ira pas bien loin. En effet, après un passage par l'usine de traitement des boues installée sur le chantier, "ces terres sont directement utilisées pour réaliser des aménagements paysagers sur site. Nous n'avons donc pas de stockage temporaire des matériaux d'excavation, indique Daniel Altier, le directeur du projet HS2 chez Bouygues Travaux publics. Nous allons recréer l'habitat qui existait avant le chantier, planter de la végétation et des arbres, reconstituer des prairies sur d'anciennes carrières. Nous utilisons pour cela un mélange de calcaire et de béton concassé (pour environ 10%), développé avec une université en Angleterre, qui nous permet de réduire la quantité de terre végétale à faire venir d'ailleurs. Et donc de minimiser le transport par camion".
Entre le chantier du tunnel et celui du viaduc, une colline a ainsi été érigée de toute pièce. Au niveau du portail sud, ce qui est visible actuellement sera remblayé et caché. Ce remblai permettant également d'atténuer le bruit. Avec l'idée, tout au long du chantier et même après, selon le directeur, "de minimiser notre impact sur l'environnement et d'essayer de passer inaperçu".
Chez Eiffage, "nous n'avons jamais traité autant de grandes affaires" (Benoît de Ruffray)
