Les députés ont examiné le budget 2002 du logement, placé par le gouvernement sous le sceau du "renouvellement urbain", avec un projet de démolition de 15.000 logements sociaux vétustes contrebalancé par la construction de 55.000 nouveaux.

Le vote de ce budget, doté de 7,3 millions d'euros (47,9 millions de francs), en légère diminution (-0,5%) par rapport à 2001, interviendra en même temps que celui sur les crédits des transports, dont l'examen est prévu le 13 novembre.

Pour la secrétaire d'Etat au Logement, Marie-Noëlle Lienemann, "l'inflexion" de ce budget 2002 en faveur de "l'aide à la pierre" et du "renouvellement urbain" répond à la volonté du gouvernement de "casser les ghettos".

Le budget prévoit donc un triplement des crédits consacrés à la démolition, à 76,2 millions EUR (500 millions FF), et de ceux destinés à l'amélioration de la qualité de service dans les quartiers de logements sociaux, à 45,7 millions EUR (300 millions FF). "Nos citoyens ont besoin d'une amélioration immédiatement perceptible de leur quartier", a affirmé Mme Lienemann.

Le budget du logement soutient également l'accession à la propriété, avec 110.000 prêts à taux zéro (comme en 2001) et une prime de 10.700 euros (70.000 francs) accordée à 1.000 familles aux revenus modestes qui deviendraient propriétaires. Un effort pour l'accueil des gens du voyage est aussi prévu.

Les députés se sont accordés pour souligner la sous-consommation de certains crédits du ministère, notamment ceux pour lutter contre le saturnisme, de même que la trop faible dotation de l'Agence nationale pour l'amélioration de l'habitat (ANAH).

Un amendement, présenté par le rapporteur Jean-Louis Dumont (PS) et demandant le report de 47,2 millions d'EUR (309,6 millions FF) des crédits budgétaires vers l'ANAH, a été adopté par les députés, contre l'avis du gouvernement.

L'opposition a par ailleurs critiqué un budget jugé "insuffisant", "sans aucune ambition, ni dynamisme".

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