RENOUVELABLES. Biométhane, hydrogène... les sujets ne manquent pas pour la filière du gaz renouvelable, qui enregistre une nouvelle fois d'excellents chiffres pour l'année 2020. Les acteurs regrettent cependant un manque d'ambition des pouvoirs publics en faveur de leur énergie.


Malgré une activité en croissance, quel avenir se dessine pour le gaz renouvelable ? Dans sa 6e édition, le Panorama du gaz renouvelable dresse un état des lieux de cette filière en plein essor qui a enregistré une hausse de presque 50% de ses capacités de production entre 2019 et 2020. Publié par GRDF (distributeur), GRTGaz (transporteur), le SPEGNN (Syndicat professionnel des entreprises gazières municipales et assimilées), le SER (Syndicat des énergies renouvelables) et Téréga (développeur d'infrastructures), le document indique effectivement que 214 installations de méthanisation ont été recensées l'année dernière. Un développement ininterrompu depuis 2015, fruit des investissements et de la collaboration entre les acteurs de la filière par injection. L'exercice 2020 a confirmé cette dynamique très favorable avec la mise en service de 91 nouveaux sites dans l'Hexagone, faisant quasiment doubler en un an la quantité de gaz renouvelable injecté dans le réseau national, atteignant ainsi 2.207 GWh. "La capacité maximale annuelle d'injection de l'ensemble des sites de production atteint 3.917 GWh fin 2020, contre 2.157 GWh fin 2019, soit l'équivalent de la consommation annuelle de plus de 320.000 logements chauffés au gaz", précise l'étude.

 

 

Bon pour les territoires et bon pour l'indépendance énergétique de la France

 

Le nombre de projets d'installations, toutes tailles et typologies confondues, ne cesse de croître, et les professionnels bénéficient déjà de la baisse des coûts de production. Mais quid de demain ? "Objet de nombreuses et importantes évolutions en matière de soutien économique et de réglementation, la filière méthanisation est à un moment charnière et engagée sur la voie de l'excellence afin de réussir le passage à grande échelle", souligne le Panorama du gaz renouvelable. Car bien que les gaziers soient de plus en plus engagés dans une démarche qualité de leur production, les différents signaux, voire décisions, des pouvoirs publics en matière de politique énergétique ne penchent pas vraiment en leur faveur, à l'image de la Réglementation environnementale 2020 pour le Bâtiment. Et pourtant, "l'injection de gaz renouvelable a toute sa place dans les plans de relance de l'économie française" d'après les professionnels, la méthanisation ayant notamment de nombreux atouts pour les territoires : "valoriser localement les déchets des territoires (agricoles, ménagers, industriels, agroalimentaires...), soutenir une agriculture durable, décarboner les secteurs énergétique et agricole, permettre le retour au sol du digestat comme matière fertilisante naturelle, dynamiser les territoires ruraux et développer une filière industrielle française", entre autres.
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