POLITIQUE. Devant la multiplication des alertes sur la situation critique des conseils d'architecture, d'urbanisme et de l'environnement, plusieurs sénateurs ont interrogé les services de l'Etat. Ils attendent des solutions d'urgence et de long terme pour protéger ces structures d'ingénierie essentielles aux territoires.
La crise qui touche depuis plusieurs mois les conseils d'architecture, d'urbanisme et de l'environnement (CAUE), ébranlés dans leur financement par la réforme de la taxe d'aménagement, continue de faire parler d'elle. Après l'annonce de la mise en liquidation judiciaire du CAUE de la Manche en octobre 2025, et le lancement, le même mois, d'une pétition pour les sauver (signée par plus de 13.000 personnes à ce jour), voilà que les sénateurs débattent des solutions à apporter, lors d'une table ronde organisée par la commission de la culture, de l'éducation, de la communication et du sport au Sénat, le 18 novembre.
Les CAUE sont un service public indépendant "précieux sur tout le territoire et crucial dans les territoires faiblement dotés en ingénierie urbanistique et patrimoniale, au premier rang desquels les zones rurales", affirme Laurent Lafon, sénateur du Val-de-Marne et président de la commission de la culture au Sénat, qui rappelle la crise de financement "majeure" que traversent ces organismes. "La plupart des CAUE sont dans une situation fragile ou critique, les conduisant déjà à procéder à d'importantes suppressions d'emplois." Au total, 77 postes ont été supprimés dans les 92 CAUE entre 2024 et 2025, avait chiffré Sophie Gentil, directrice de la Fédération nationale des CAUE, interrogée par Batiactu en octobre.
Des "dysfonctionnements" au sein des services de l'Etat
L'origine de ces difficultés découle de la très forte chute, depuis deux ans, du montant collecté de la taxe d'aménagement, "dont la part départementale représente en moyenne 80% des ressources des CAUE", rappelle Laurent Lafon. Le montant
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