A J-80 de la plus importante conférence climatique de l'Histoire, François Hollande, Manuel Valls et tout le gouvernement ont levé le voile sur les moyens et les enjeux de cet événement. Début décembre, près de 200 délégations sont attendues au Bourget, pour signer un accord de lutte contre le réchauffement climatique. Détails.

La Conférence de Paris sur le climat, la COP21, se prépare activement dans les ministères français. A 80 jours de sa tenue, le chef de l'Etat - qui avait proposé en 2012 de recevoir les délégations mondiales - a lancé un mouvement national de mobilisation, ce jeudi 10 septembre 2015 à l'Elysée. Accompagné du Premier ministre et d'une grande partie du gouvernement, il a rappelé les enjeux de cette conférence : "Il faut réussir ce rendez-vous le plus essentiel que le monde s'est donné à lui-même ! Et c'est en France que cette réunion va se faire". Soulignant l'urgence de la situation planétaire, il a réaffirmé souhaiter parvenir à un "accord universel, durable et contraignant" et obtenir des preuves, au-delà des annonces, que 100 milliards d'euros seront bien engagés, chaque année jusqu'en 2020, à travers le monde, pour lutter contre le dérèglement climatique.

Sauver le climat pour sauver des vies

"Les conséquences sont là, incontestables : inondations, sécheresses, catastrophes de plus en plus fréquentes, dont les victimes sont les populations les plus pauvres. C'est un cataclysme écologique, économique et humanitaire", a martelé Manuel Valls. Il a poursuivi : "En décembre, nous devrons convaincre 195 pays pour protéger notre bien commun. Le rôle de la France sera décisif. Nous devrons être à la hauteur de cette responsabilité". Le Premier ministre a signifié la nécessité de désinvestissement sur les énergies fossiles tout en investissant dans les énergies renouvelables, en rappelant que les soutiens à l'export des centrales thermiques à charbon sans dispositif de capture de CO2 seront suspendus. Une mesure qui potentiellement pourrait toucher l'industriel Alstom. De son côté, Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères, et président de la future COP21, organisée sous l'égide des Nations Unies, a qualifié la réussite de l'entreprise de "vitale, au sens propre, car c'est la Vie qui est en cause". Tandis que Ségolène Royal, ministre de l'Ecologie, a insisté sur l'urgence à sauver le climat "pour sauver l'avenir de la planète" et éviter une sixième grande extinction des espèces.

 

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Une conférence hors-norme :
196 pays représentés
2.000 associations non gouvernementales
3.000 journalistes accrédités
1.500 policiers, gendarmes et pompiers mobilisés
170 M€ de budget (dont 15 à 20 % de mécénat avec notamment Colas, EDF, Engie, Saint-Gobain ou Schneider Electric)
100 M€ de retombées attendues
80.000 m² de structures temporaires + 80.000 m² de hall déjà construits
2 salles plénières dont une de 2.000 places assises, 32 salles de négociations, 13 autres salles, 1 centre média, 61 pavillons d'exposition…
50 entreprises mobilisées et 3.000 personnes sur le chantier pour le montage et l'exploitation

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