LOGEMENT. Les permis de construire et les ouvertures de chantiers se sont légèrement rétractés au mois de juillet 2020, après avoir connu une reprise progressive en mai et juin, sorte de rattrapage de la période de confinement. Le nombre de logements commencés semble en revanche plus encourageant sur le dernier trimestre.

Après avoir connu le confinement sanitaire, puis redémarré progressivement lors du déconfinement, la construction de logements a dû composer avec la trêve estivale : le moins que l'on puisse dire, c'est que l'année 2020 n'aura pas vraiment été conciliante avec le secteur. Les permis de construire et les ouvertures de chantiers se sont en effet légèrement rétractés au mois de juillet, alors que les chiffres de mai et juin témoignaient d'une certaine reprise.

 

 

D'après les chiffres du Gouvernement, les logements autorisés et les logements mis en chantier ont respectivement diminué de 12,1% (394.000 unités, en baisse de 54.200) et de 8,4% (374.000 unités, en baisse de 34.000) d'août 2019 à juillet 2020. On notera que les autorisations de logements collectifs ordinaires et de logements individuels groupés ont reculé de 16,9% et de 10,8%, bien plus que les permis de logements individuels purs (-6,6%) et de logements en résidences (-2,4%). Au niveau des mises en chantiers, les logements individuels groupés ont également davantage encaissé le coup (-12,5%) que les individuels purs (-7,6%) et les collectifs ordinaires (-8,8%). Avec -2,4%, les logements en résidences ont réussi à limiter la casse.

 

Important rebond des logements commencés entre mai et juillet

 

 

Le ministère de la Transition écologique, qui publie comme chaque mois ses statistiques relatives à la construction de logements, tempère néanmoins cette tendance en se basant sur des données trimestrielles : les mises en chantiers ont ainsi été plus importantes que les délivrances d'autorisations entre mai et juillet, ce qui permet au niveau des ouvertures de chantiers constaté en juillet de n'enregistrer qu'une baisse de 8% par rapport à la moyenne des trois mois précédant le confinement, soit de décembre 2019 à février 2020. Malgré tout, le nombre de logements autorisés en juillet reste encore inférieur de 28% à la moyenne du trimestre précédant le confinement.

 

L'exécutif souligne également que les logements commencés ont bénéficié d'un important rebond de 25,2% entre mai et juillet, cette fois en comparaison à la période courant de février à avril. Mais, toujours de mai à juillet, les autorisations de logements ont reculé de 8,4% par rapport à celles de la période de février à avril. Une situation qui s'explique par le fait que les permis de construire avaient été délivrés en nombre juste avant la mise en place du confinement sanitaire, c'est-à-dire en février et pendant la première quinzaine de mars.

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