La ministre déléguée à la cohésion sociale et à la parité, Catherine Vautrin, a visité jeudi dernier les travaux de construction des « Villas urbaines de Bourges », projet de logement social mené par le groupe Jacob et l’architecte Christian Gimonet pour l’Office public HLM de Bourges. Focus sur 55 villas urbaines durables à ossature bois !

A l’heure du développement durable et de la «Maison à 100.000 €», le groupe Jacob et l’architecte Christian Gimonet ont démarré fin 2005 à Bourges la construction de 55 villas urbaines à ossatures bois d’une centaine de mètres carrés. Situé près du lac d’Auron, ce projet – lancé par l’OPAC Bourges Habitat – regroupe 40 maisons destinées à la location sociale et 15 à l’accession à la propriété... L’objectif : « assurer la mixité sociale », selon l’OPAC de Bourges. Toutes les maisons sont dotées d’un jardin privatif.

Le projet répond à deux logiques : économique et environnementale. Le choix d’une filière sèche industrielle, propre au bois, assure ainsi à la fois rationalisation des coûts et mise en œuvre rapide. En effet, le groupe Jacob, via ses filiales POBI et Jacob Structures Bois SA, a mis en place un procédé d’industrialisation qui porte non seulement sur les composants de l’ossature bois et de la charpente, mais également sur les travaux de second œuvre et d’équipement. Un procédé qui permet le montage d’une maison en une journée.
Ce processus d’industrialisation, associé à la conception en tant que telle des maisons, permet de proposer des logement au tarif de 821 € HT le m2 habitable el locatif (hors foncier).
Mais outre l’aspect économique, ces 55 maisons répondent à 11 des 14 critères de la charte d’engagement Haute Qualité Environnementale. Au-delà du choix du matériau bois – régulateur thermique, économique à la construction, isolant phonique… –, l’architecte a ainsi choisi de nombreux dispositifs pour diminuer les besoins énergétiques : utilisation du solaire passif par l’intermédiaire des jardins d’hiver, VMC double flux associés à des puits canadiens, capteurs solaires pour l’eau chaude sanitaire… Un gain énergétique de 30 % par rapport à une installation classique.
«Dans ce projet, le principe est d’offrir aux gens une vraie maison individuelle, dans un contexte urbain, permettant de recréer un esprit de quartier ou de village. Le coté durable se traduit notamment par le choix de matériaux dont l’incidence écologique doit être maîtrisée, et le bois est donc, de facto, complètement adapté à cet objectif, mieux que tous les autres matériaux de construction. Le bois est en effet le seul matériau de construction naturellement renouvelable et il fixe le gaz carbonique (CO2) contribuant ainsi à la diminution des gaz à effet de serre…», a ainsi expliqué Christian Gimonet, architecte du projet.
Les travaux, dont la première phase a démarré le 21 octobre 2005, devraient être entièrement terminées en juillet 2006. Le coût global de l’opération s’élève à près de 5 M€.
La ministre déléguée à la cohésion sociale et à la parité, Catherine Vautrin, s’est dit très fière de cette initiative.

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