Flash Info
CONCOURS. Le bailleur 3F et l'école d'architecture de Versailles lancent un concours d'idées pour repenser la réhabilitation comme un levier de transformation écologique, sociale et culturelle. Les candidats sont invités à réfléchir à de nouveaux modèles d'habitat face aux défis climatiques.
Les logements de demain existent déjà, en grande partie. En effet, 80% des habitations de 2050 seront celles dans lesquelles nous vivons déjà aujourd'hui, rappelle le bailleur 3F, filiale d'Action logement. Mais face au dérèglement climatique, comment les adapter à de nouveaux climats ? Pour répondre à cette question, le bailleur et l'École nationale supérieure d'architecture (Ensa) de Versailles, et son mastère Tec XX (transformation écologique des constructions du XXe siècle), lancent un concours d'idées destiné aux jeunes agences d'architecture.
Grandes lignes du concours
Ces derniers sont invités à réfléchir "à la notion de confort dans le cadre de projets de réhabilitation ou de transformation, en le pensant non seulement comme une norme thermique, mais comme une expérience sensible, contextuelle et évolutive", indiquent les deux organisateurs dans un communiqué le 3 juin 2025.
Les candidats devront choisir parmi quatre sites à réhabiliter, proposés par 3F, pour travailler sur cette question, à Gardanne (Bouches-du-Rhône), Le Houlme (Seine Maritime), Givors (Rhône) et Pantin (Seine-Saint-Denis).
Ces lieux "ont été sélectionnés en raison de leur situation géographique et de leur exposition à différents aléas climatiques (hausse des températures, montée du niveau de la mer, inondations…), mais aussi de leur représentativité : de typologies d'habitat, d'approches de la construction et du confort propres à leur époque", expliquent les entités.
Que devront proposer les participants ?
La transformation proposée par les candidats devra "interroger les limites du modèle" existant, requestionner le confort au prisme du dérèglement climatique, repenser les usages, la ventilation naturelle mais aussi les densités et le rapport à l'extérieur. De plus, le concours encourage "à expérimenter des solutions radicales ou méthodiques".
"Le rôle des architectes est central dans la construction de la ville de demain qui s'incarne essentiellement dans un bâti existant. Ils ont un regard et une expertise indispensables pour diagnostiquer et analyser ce bâti dans un contexte d'urgence climatique, et pour assurer un confort adapté aux besoins des futurs habitants", estime Nicolas Dorval-Bory, directeur de l'Ensa de Versailles.
Les intéressés ont jusqu'au 31 juillet pour s'inscrire sur le site du concours. Les quatre lauréats seront connus le 22 novembre, et remporteront un prix de 5.000 euros. "Ils intégreront la liste de référencement 3F des maîtres d'œuvre et pourront incuber leurs propositions afin de les voir mises en œuvre", poursuivent les organisateurs.
"La réhabilitation ne peut plus être pensée comme un simple enjeu technique ou énergétique. Elle appelle une approche profondément pluridisciplinaire, qui conjugue architecture, ingénierie, sociologie, écologie et connaissance fine des usages. Avec Conforts 2050, nous espérons que cette conviction - ancrée dans notre ambition de bâtisseur durable - rencontrera l'engagement des jeunes architectes, prêts à inventer de nouvelles manières d'habiter un monde en transition", affirme Valérie Fournier, directrice générale de 3F.
Mayotte : "Des solutions simples et viables existent" (Architectes de l'urgence)
