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CONCOURS. Quatre projets de recherche architecturale originaux, tous tournés vers les sujets de migration, ont été retenus par le jury du concours d'architecture de l'Académie des beaux-arts. La multidisciplinarité est encouragée.
Quatre projets sont finalistes du concours d'architecture de l'Académie des beaux-arts. Pour la deuxième édition de cette compétition bi-annuelle, 50 candidatures ont été déposées par des architectes ou groupements. Ces derniers devaient formuler une proposition de recherche sur le thème Migrer.
"Les quatre équipes lauréates bénéficieront d'un accompagnement en vue de l'exposition Emulations qui aura lieu du 11 décembre 2025 au 1er février 2026 au Pavillon comtesse de Caen (palais de l'Institut de France, Paris), notamment à travers un accueil en résidence au domaine de Frapotel (Oise) d'août à octobre 2025, indique l'Académie des beaux-arts dans un communiqué, daté du 6 juin 2025. C'est dans le cadre de l'exposition que le prix Charles-Abella, doté de 20.000 euros, sera décerné à l'un des projets et que les trois autres finalistes recevront une mention dotée de 5.000 euros."
Quelles sont les équipes finalistes ?
Le duo franco-polonais de jeunes architectes basé à Paris, Bernadetta Budzik et Rachel Rouzaud [photo de une] ont présenté le projet "Contre avec vents et marées", qui explore la migration des matériaux "comme moteur de transformation architecturale face au changement climatique, écrit l'institution. À travers un voyage le long des rivières françaises, cette recherche vise à cartographier les flux de matériaux pour en révéler le potentiel constructif" et comprendre leur impact sur les paysages.
L'architecte, urbaniste et co-fondateur de l'agence d'architecture Asept, Etienne Gilly, et Gianluca Bugel, directeur artistique et réalisateur de Protest Studios, ont imaginé le projet Arène-Europe. "Lancé après le Brexit, il questionne la construction politique et identitaire de l'Union européenne face aux défis migratoires et énergétiques", en s'intéressant notamment aux énergies renouvelables. Ces deux équipes produiront des contenus (vidéos, captations sonores, cartographies, dessins et/ou maquettes).
L'architecte et enseignante à l'École nationale supérieure d'architecture de Paris-Est, Iris Lacoudre, propose le projet "Home away" qui "explore le textile comme matériau central d'une architecture nomade, légère et adaptable, capable de répondre aux défis des migrations et des transformations climatiques", poursuit l'Académie. Cette "architecture en mouvement", pensée comme un outil plutôt qu'une solution, sera matérialisée sous la forme d'un prototype d'architeture nomade, imaginé en lien avec le territoire de la résidence (la vallée de l'Oise) et ses savoir-faire.
L'architecte d'Etat et fondateur de l'agence SML, Mathieu Lucas, signe "Migrer", un projet qui "s'inscrit dans un contexte de crise climatique, d'érosion de la biodiversité et de raréfaction des ressources. En collaboration avec Thomas Bur, ingénieur et Robin Meier, artiste, Mathieu Lucas interroge les flux invisibles - poussière, cendre, azote - pour en proposer une lecture renouvelée", explique l'institution. Une installation sera proposée à l'issue de cette résidence, en s'attachant à imaginer des "nouvelles représentations du territoire, plus sensibles, résilientes et durables".
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