La conférence de Bali, qui se tient du 3 au 14 décembre, va lancer de nouvelles pistes de travail afin d’anticiper l’après protocole de Kyoto. Lors de l’ouverture du sommet, l’Australie a annoncé qu’elle allait ratifier le traité. Détail des enjeux de la conférence.

«Les attentes du public sont grandes. Les yeux du monde sont tournés vers vous», a déclaré aux délégués internationaux le secrétaire exécutif de la Convention de l'ONU sur les changements climatiques, Yvo de Boer, avant d’ajouter : «Le résultat de cette conférence déterminera, à un certain degré, si Bali et d'autres sites vulnérables sont destinés à devenir des paradis perdus».

La conférence de Bali, qui se déroule du 3 au 14 décembre, doit permettre de lancer des bases pour l’après Kyoto. La conférence de Bali doit déboucher sur trois objectifs. Le premier est de lancer les négociations sur l'après protocole de Kyoto, le deuxième sur un calendrier pour ces négociations et le troisième sur une date pour les conclure. Le but étant d’arriver à des accords d’ici à 2009. En effet, un nouvel accord va devoir être trouvé afin d’éviter une période creuse à la fin de la première phase du protocole de Kyoto, en 2012. A ce jour, plus de 36 pays industrialisés se sont engagés à diminuer leurs émissions de gaz à effet de serre d’environ 5% par rapport aux niveaux de 1990.

Le cas des Etats-Unis
Reste à convaincre les Etats-Unis. Ces derniers ne sont pas encore prêts à ratifier le protocole de Kyoto. Ils se disent favorables à des objectifs de réduction de gaz à effets de serre basés sur des initiatives volontaires. Toutefois, Harlan Watson, chef de la délégation américaine a indiqué que le pays n’excluait pas «un nouvel accord et des engagements légalement contraignants».
D’autres pays peinent encore à se soumettre au protocole de Kyoto, notamment la Chine et l’Inde qui sont parmi les premiers pollueurs du monde.

L’Australie ratifie le protocole de Kyoto
Lors de l’ouverture de la conférence de Bali, l’Australie a annoncé qu’elle avait décidé de ratifier le protocole. «Il s'agit du premier acte officiel du nouveau gouvernement australien, qui montre l'engagement de mon gouvernement à s'attaquer au changement climatique», a souligné dans un communiqué Kevin Rudd, le nouveau Premier ministre australien. Le protocole de Kyoto est «l'accord qui va le plus loin sur la question de l'environnement et du développement durable», a déclaré Kevin Rudd avant d’ajouter : «c’est une avancée significative dans les efforts du pays pour combattre les effets du changement climatique». A noter que le nouveau chef de l'exécutif australien devrait se rendre à Bali dès la semaine prochaine.

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