PROJET. Selon une source proche du dossier, la Commission nationale d'aménagement commercial a validé ce jeudi 10 octobre le projet polémique de transformation de la gare du Nord, à Paris.

C'est une victoire pour les défenseurs du projet de transformation de la gare du Nord. Selon une source proche du dossier, la Commission nationale d'aménagement commercial (CNAC) aurait validé ce jeudi 10 octobre le projet de transformation de la gare du Nord, d'un montant de 600 millions d'euros, au terme de deux heures et demi de débats "à l'unanimité au regard des critères de la loi." Sollicitée par Batiactu, la CNAC n'a ni confirmé ni infirmé cette information, renvoyant à la publication de sa décision vendredi 11 octobre dans la matinée.

 

 

Avec environ 13.000 mètres carrés de surface commerciale prévus dans le cadre du projet polémique des architectes Valode & Pistre, la gare du Nord, "par rapport à ce qui a été fait ces dernières années pour d'autres gares, comme Saint-Lazare, sera l'une des plus faiblement dotées en surfaces commerciales rapportées aux millions de voyageurs", explique la source.

 

Ces dernières semaines, et encore durant ces dernières heures, partisans et détracteurs du projet de transformation de la gare du Nord ont rivalisé d'arguments par articles et tribunes interposés. L'ingénieur Pierre Veltz a ainsi pris la plume dans le quotidien Libération ce jeudi, évoquant un projet "techniquement et financièrement démesuré." Trois jours plus tôt, l'architecte Paul Chemetov s'en alarmait dans le magazine Le Point. La Ville de Paris, qui l'avait d'abord adopté, s'y est finalement opposée, au contraire de la SNCF et de Ceetrus, filiale immobilière d'Auchan.

 

 

Parmi les opposants au projet figure également un collectif d'architectes et d'urbanistes de renom, qui ont récemment signé une tribune à ce sujet dans le journal Le Monde, regrettant que l'espace commercial prenne le pas sur l'intérêt des voyageurs. "Ce projet est pensé à l'envers, l'aménagement d'une gare doit d'abord prendre en considération les voyageurs, ce n'est qu'ensuite qu'on doit se poser la question de leur apporter des services annexes au transport", souligne un autre proche du dossier.

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