L'association Consommation, logement et cadre de vie (CLCV) a demandé mardi dans un communiqué une revalorisation des aides au logement pour compenser la perte du pouvoir d'achat, qui s'est établie à -10,3% entre 2002 et 2006.

« Alors que les pouvoirs publics annoncent une revalorisation de 1,8% de ces aides en janvier 2007 », la CLCV demande quant à elle une revalorisation « d'au moins 10% » afin de « rattraper les 10,3% de perte de pouvoir d'achat » enregistrés depuis cinq ans. « Aujourd'hui, les Français travaillent pour se loger alors qu'auparavant on cherchait un logement pour travailler », s'indigne Thierry Saniez, délégué général de l'association.



Le délégué général constate par ailleurs une légère baisse de l'aide au logement dans la loi de finances 2007 alors que « la part du logement a généré beaucoup de ressources, notamment grâce à la TVA et à la réforme des Sociétés anonymes de crédits ». Cette dernière a en effet généré « 500 millions d'euros en faveur du logement social », stipule Thierry Saniez.

A noter qu'en 2006, l'indice général des loyers a augmenté de 3,7% tandis que la revalorisation des aides au logement a été nulle. « Cette situation est encore aggravée par la trop faible prise en compte de la part des charges, alors que le poste énergie explose », ajoute la CLCV.

Au-delà d'un rattrapage, la CLCV réclame ainsi que les aides personnelles au logement soient indexées sur le nouvel indice de référence des loyers (IRL) et revalorisées annuellement à la même date. « Nous voulons aussi que lors du calcul des aides au logement, les institutions prennent davantage en compte la réalité des charges supportées par les locataires », ajoute le délégué général. Dernier point qui satisferait la CLCV : la suppression de la franchise de 24 euros par mois, l'aide doit être versée quel que soit le montant. « Cette mesure prive 200.000 ménages d'une aide pouvant aller jusqu'à 288 euros par an », dénonce l'association.

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