JUSTICE. Cinq ans après l'effondrement d'un balcon à Angers (Maine-et-Loire) qui a entraîné la mort de quatre personnes et en a blessé quatorze autres, la justice a décidé de renvoyer devant le tribunal correctionnel de la ville cinq individus pour homicides et blessures involontaires. Le procès aura lieu en février 2022.

Cinq ans après l'effondrement d'un balcon à Angers (Maine-et-Loire) qui avait entraîné la mort de quatre personnes et en avait blessé quatorze autres, cinq individus seront jugés en février prochain devant le tribunal correctionnel de la ville pour homicides et blessures involontaires. C'est ce qu'indique l'ordonnance de renvoi en correctionnelle rendue le 29 septembre dernier et dont l'AFP a eu confirmation, après que l'information ait été annoncée dans la presse locale.

 

 

Le procès devrait se tenir à compter du 9 février 2022 pour une durée de trois semaines. "On estime qu'on pourrait avoir une soixantaine de personnes qui se constitueraient parties civiles", a précisé à l'agence le procureur d'Angers, Éric Bouillard. Parmi les personnes appelées à comparaître, figurent le chef de l'entreprise de construction (âgé de 72 ans), le conducteur de travaux (52 ans), le chef de chantier (63 ans), l'architecte (65 ans) et le représentant du bureau de vérification Apave (83 ans). Tous ces individus disposent d'un casier judiciaire vierge.

 

Pour rappel, 18 jeunes avaient basculé dans le vide lors de l'effondrement d'un balcon au 4e étage de la résidence "Le Surcourf", dans le centre-ville de la préfecture du Maine-et-Loire, au cours de la soirée du 15 octobre 2016. Le balcon avait alors entraîné dans sa chute les deux balcons des étages inférieurs. Les quatre victimes étaient trois hommes âgés de 21, 23 et 25 ans, ainsi qu'une jeune femme de 18 ans. Quatorze autres personnes avaient été blessées. Le drame s'était produit lors d'une crémaillère organisée par deux jeunes femmes, un évènement qui avait rassemblé une trentaine d'amis, en majorité des étudiants en faculté de droit.

 

 

En mai 2021, la cour d'appel d'Angers a rejeté une demande d'enquête complémentaire sur un défaut d'entretien du balcon formulée auprès de la chambre de l'instruction par les avocats de deux des cinq mis en examen et par ceux des victimes et de leurs familles.

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