FILIÈRE BOIS. L'activité des entreprises du bois-énergie, qui était bien partie en début d'année, a été impactée de plein fouet par la crise du Covid-19. Le Syndicat français des chaudiéristes biomasse a adressée une lettre au gouvernement de Jean Castex pour lui demander un plan de relance dédié, articulé autour de la communication, de la formation et de l'incitation.


A l'image de presque tous les secteurs d'activité de l'économie française, la filière bois-énergie, qui avait bien démarré l'année 2020, a été impactée de plein fouet par la crise du coronavirus. Au mois de février, donc quelques semaines avant le confinement sanitaire, les entreprises du secteur évoluaient dans un marché en bonne forme, visiblement en phase avec les objectifs de la Programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE), qui table sur une hausse des usagers du bois-énergie d'ici 2028, passant de 6 millions actuellement à 9 millions à cette date. La filière rappelle en outre que quelque 18.650 chaudières bois ont été vendues dans l'Hexagone en 2019, ce qui représente un décollage de 54% de l'activité, qui s'envole même à +106% pour le segment des chaudières à granulés, dont les commercialisations ont atteint 14.190 unités.

 

 

Sur ces bases plutôt encourageantes, les professionnels misaient sur une croissance de 53% de leur activité au premier trimestre 2020 par rapport à la même période un an plus tôt. "En 2019 et début 2020, nous avions les ingrédients a priori principaux pour poursuivre le développement du bois-énergie : des commandes, des installateurs mobilisés et des aides publiques importantes", analyse Thomas Perrissin, le vice-président du Syndicat français des chaudiéristes biomasse (SFCB, qui réunit une vingtaine de fabricants et d'importateurs). "Pour autant, la balance restait déséquilibrée avec, malgré nos alertes, des installateurs certifiés Qualibois encore en sous-effectifs. Cette qualification est essentielle pour installer les chaudières à bois : elle assure aux installateurs l'accès à ce marché en développement, et permet aux ménages de bénéficier des aides et d'une installation de qualité." Une problématique pour laquelle le SFCB avait déjà tiré la sonnette d'alarme en 2019 et d'où découle encore à l'heure actuelle une inquiétude sur le nombre d'installeurs qualifiés RGE face à l'augmentation de la demande.
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