Batiactu : Bel hymne à la femme ! Passons à tout autre chose : vous disiez vouloir renforcer les actions des entités régionales et départementales de la Capeb. De quelle manière ?
P. L. : Quand on a un réseau d'une telle étendue et d'une telle puissance sur le territoire, le Président de la Capeb se doit de rencontrer ce réseau, d'aller dans la proximité. La Capeb est une organisation professionnelle de proximité ! Mobiliser, accompagner le réseau et faire comprendre au réseau qu'il faut travailler ensemble : en allant le dire, ça va tellement mieux quelques fois qu'en l'écrivant ! Cela va me prendre du temps, certes, mais c'est quelque chose que j'aime faire - et que je faisais déjà en tant que vice-président - et je tiens à amplifier ce mouvement. Le contact humain, ça ne s'écrit pas, ça se dit !

 

Batiactu : Le sujet fort du moment, c'est le photovoltaïque. Cela vous concerne d'autant plus que vous avez une entreprise de couverture… Quel est votre point de vue ? La Capeb aura-t-elle un rôle dans le débat ?
P. L. : D'une part, il ne faudrait pas qu'il arrive les dérives qu'il y a eu il y a quelques années, au début des énergies renouvelables. Il y a eu un énorme engouement, certains se sont mis sur ces marchés en étant plus ou moins compétents, et, au final, ils ont « plombé » tout ce qui touchait aux énergies renouvelables. D'autre part, le marché du photovoltaïque est pour nous très intéressant, que l'on soit couvreur ou électricien, l'ensemble des métiers est concerné. Il y a un grand intérêt, à condition que ce soit fait par des professionnels formés et que le matériel à disposition soit performant. En effet, le photovoltaïque a amené certains à plutôt penser rentabilité financière qu'impact sur l'environnement. La crainte, c'est que le particulier ne s'y retrouve plus et freine sa volonté d'installer des panneaux chez lui. C'est un investissement coûteux, qui doit être réfléchi, mais si la fluctuation des prix de rachat des kW se fait par certains spéculateurs, cela aura des effets néfastes. On sortira du cadre du développement durable, ce n'est pas tolérable. La Capeb veillera à ce que cela n'arrive pas.

 

Batiactu : Jean Lardin est désormais à la tête de l'UPA. Comment vont se passer vos relations ? La Capeb y trouvera-t-elle un intérêt ?
P. L. : La Capeb a des chantiers en cours, l'UPA également, et certains de ces chantiers se recoupent. Il y aura donc une vraie complémentarité entre les deux organisations. Mais la Capeb aura ses propres propositions, tout comme l'UPA aura les siennes.

 

Batiactu : Pour finir, Le Président Lardin nous disait dans sa dernière interview : « Un Président de la Capeb ne doit pas avoir la langue de bois ». Ce sera votre cas ?
P. L. : Ceux qui me connaissent et me pratiquent depuis quelques années savent que je ne pratique pas la langue de bois. Quand j'ai quelque chose à dire, je le dis, tout en veillant à ne jamais être ni méprisant, ni insultant. Mais je le dis !

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