L'Institut national de la propriété intellectuelle a publié le palmarès des déposants de brevets pour l'année 2015. Si l'aéronautique et l'automobile se taillent la part du lion, un certain nombre de groupes liés à la construction figurent tout de même dans le Top 50. Découvrez lesquels…

Le palmarès 2015 des principaux déposants français de brevets auprès de l'Institut national de la propriété intellectuelle (Inpi) a été publié. Son but : "Traduire au mieux l'activité des entreprises françaises en matière de dépôts de brevets". Et donc, de leur effort de recherche et développement. Comme à chaque édition, ce sont l'automobile (PSA Peugeot Citroën, Renault, Valeo, Michelin) et l'aéronautique (Airbus, Safran) qui trustent le haut du classement, aux côtés des grands organismes de recherche (CEA, CNRS) et de certains groupes de chimie ou cosmétique (Arkema, Air Liquide, L'Oréal). Mais plusieurs groupes actifs dans le BTP figurent dans les cinquante premiers de ce classement.

 

C'est Saint-Gobain qui arrive en tête de ce palmarès, avec 122 demandes publiées par l'Inpi en 2015. Un chiffre certes assez éloigné des têtes de classe qui ont publié 700 demandes ou plus, mais qui lui permet de pointer à une honorable 17e place. Il dépasse d'une courte tête un autre groupe international qui réalise plus de 20 milliards d'euros de chiffre d'affaires : Schneider Electric. Ce dernier totalise 93 demandes publiées (19e). Il faut noter que ce groupe figure parmi les baisses les plus importantes enregistrées entre 2014 et 2015, son nombre de dossiers acceptés ayant chuté de -15 %.

 

Entre la moitié et les deux-tiers des brevets sont déposés à l'étranger

 

L'énergéticien national, EDF Groupe, arrive 23e, avec 64 brevets obtenus, et devance légèrement son partenaire du nucléaire, Areva (25e, 52 brevets). Un peu plus loin, on retrouve deux grands noms de la domotique, des automatismes et des installations électriques : Legrand (31e, 43 demandes) et Somfy (38e, 35 demandes). Enfin, deux industriels impliqués dans la construction de machines liées à la production d'énergies renouvelables (éoliennes, hydroliennes) s'intercalent : DCNS (29e, 47 brevets) et Alstom (41e, 33 publications). Notons que le groupe Bouygues, qui figurait en bas de peloton lors d'un palmarès antérieur, n'apparaît pas dans l'édition 2015.

 

Il est intéressant de remettre ces chiffres dans un contexte international. En cumulant les demandes de ces groupes français déposées auprès de l'Institut français mais également auprès d'autres offices (Allemagne, Japon, Corée du Sud, Chine et Etats-Unis), la hiérarchie ne s'en trouve pas totalement bouleversée, mais elle révèle la grande activité des groupes de BTP en dehors du seul marché français. Ainsi, Saint-Gobain domine largement la R&D du secteur avec 494 demandes publiées (11e du classement général). Son dauphin, Schneider Electric, le talonne avec 392 demandes (14e). Tous deux déposent donc 70 % de leurs demandes en dehors du territoire national. Areva et Legrand, les deux seuls autres acteurs du bâtiment présents dans ce classement à l'international, arrivent respectivement 27e et 28e avec 117 et 83 brevets, dont la moitié déposée en France.

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