Le leader mondial de la construction et des services associés a annoncé des résultats en hausse conformes aux prévisions et aborde 2003 avec confiance fort d'un carnet de commandes représentant "plus de 9 mois d'activité".

En 2002, le groupe de construction et de services Vinci a dégagé un bénéfice net de 478 millions d'euros, un résultat en progression de 5,4% par rapport à celui de 2001 et conforme aux prévisions, a-t-il annoncé mercredi dans un communiqué.
Jeudi matin, l'action Vinci montait à la Bourse de Paris, porté par la publication de résultats 2002 qui ont été bien accueillis, et qui ont laissé paraître un endettement du groupe inférieur aux attentes.
En effet, hormis les concessions - stratégiquement importantes pour le groupe et dont l'endettement s'inscrit à 3 milliards d'euros - les autres métiers de Vinci présentent un excédent net de trésorerie de 1,6 milliard d'euros en hausse de 35% sur 2001.

Le résultat d'exploitation s'est inscrit en 2002 à 1,067 milliard d'euros, en progression de 9% sur celui de 2001, et a atteint ainsi, selon le groupe, "un niveau historique".

Par métier, le résultat d'exploitation s'est élevé à 567 478 millions d'euros dans les concessions (525 millions d'euros l'an dernier), à 118 millions d'euros dans l'énergie (70 millions d'euros en 2001), à 166 millions d'euros dans les routes (173 millions d'euros en 2001) et à 212 millions d'euros dans la construction (201 millions d'euros en 2001).

En termes de chiffre d'affaires (dont 41% a été réalisé à l'international), Vinci souligne la bonne croissance du pôle concessions et services (+26% à structure réelle et 5% à structure constante), secteur prioritaire pour le développement. Les concessions réalisent un chiffre d'affaires de 1,8 milliard d'euros, soit 11% du total.

Dans le secteur énergie (20% du chiffre d'affaires), l'activité est restée quasi stable d'une année à l'autre, malgré une conjoncture difficile dans ce domaine d'activité, selon le groupe.

Concernant le pôle routes regroupé dans Eurovia, le chiffre d'affaires a fléchi de plus de 5% à l'international dont -9% en France. Ce recul est dû à une mauvaise conjoncture qui a affecté l'ensemble des sociétés de ce secteur. Les routes ont totalisé un chiffre d'affaires de 5,2 milliards d'euros.

Enfin dans la construction, métier d'origine du groupe mais qui n'est plus considéré comme prioritaire dans son développement, le chiffre d'affaires qui représente encore 43% du total a progressé de 10% d'une année sur l'autre pour atteindre 7,2 milliards d'euros.

En 2002 , Vinci rappelle avoir réalisé plusieurs changements de périmètre dont l'intégration de ses acquisitions dans les services aéroportuaires (WFS), les technologies de l'information (TMS) et la maintenance de bâtiments (Crispin et Borst).

Le groupe précise avoir mobilisé 407 millions d'euros d'investissements de développement pour le pôle concession et 1,2 milliard d'euros ont été dépensés en investissements financiers, dont la prise de participation dans les ASF (Autoroutes du sud de la France) à hauteur de 17%, qui a coûté 1,04 milliard d'euros.

Globalement, le groupe souligne que l'objectif qui avait été fixé pour l'année 2002 a été atteint avec une progression du résultat 2002, hausse réalisée sans élément exceptionnel et malgré une progression de l'imposition et des frais financiers avec l'achat de la participation dans les ASF.

Pour 2003, alors que le début de l'année est marqué par un climat géopolitique instable et une situation économique incertaine, Vinci "aborde ce nouvel exercice avec confiance et sérénité, compte tenu de ses nombreux atouts : un portefeuille d'activité diversifié et peu sensible aux cycles, une organisation très réactive, un management motivé, une structure financière solide et une très forte liquidité ".
D'ailleurs, le carnet de commandes consolidé du groupe (hors concessions) s'établit à 11,6 milliards d'euros au 31 décembre 2002, en progression sur 12 mois de 7%. Il représente en moyenne plus de 9 mois d'activité.

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