INDUSTRIE. Les matériaux biosourcés, propulsés sur le devant de la scène avec l'entrée en vigueur de la Réglementation environnementale 2020, doivent encore finir de convaincre sur le plan technique et réussir leur industrialisation pour répondre aux besoins de la construction. À commencer par le bois, qui attend des investissements pour ses nouvelles capacités de production comme pour les compétences de ses futurs salariés.


C'est officiel depuis le 1er janvier : la Réglementation environnementale 2020, qui a tant fait parler d'elle, est entrée en vigueur et a propulsé sur le devant de la scène les matériaux biosourcés pour la construction neuve. Malgré cette prépondérance "juridique", ces derniers doivent encore fournir des preuves techniques et surtout réussir leur industrialisation pour finir de convaincre les acteurs du secteur. C'est notamment le cas du bois, lui aussi source de débats et de controverses depuis des mois. À l'invitation de l'Union des industriels et constructeurs bois (UICB), plusieurs responsables publics et professionnels du secteur ont échangé autour d'une conférence dédiée aux enjeux techniques, industriels et économiques de la trajectoire zéro carbone.

 

 

"Penser à horizon 2050"

 

Les participants ont commencé par tirer une nouvelle fois la sonnette d'alarme sur le changement climatique et ses répercussions sur les infrastructures et bâtiments, mais également sur les forêts : "Il faut que les entreprises de la filière bois soient résilientes aux conséquences directes et indirectes du changement climatique. Elles sont actrices de la lutte contre ce phénomène car le bois est un puits de carbone", a rappelé Magali Reghezza-Zitt, membre du Haut conseil pour le climat. Appelant les professionnels à faire de cette situation "une opportunité pour innover, gagner des marchés, baisser et capter les émissions" carboniques. Pour pouvoir faire face aux besoins techniques et gagner en compétitivité, il faudrait donc anticiper les enjeux économiques et écologiques de la filière bois. "On est conscients qu'il y a un changement de paradigme à construire différemment", a assuré le président de l'UICB, Frédéric Carteret. "Qui mieux que le bois peut construire en décarbonant ?", a-t-il interrogé.
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